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El Roslino
Un règlement émis par l'ONU a redéfini les conditions d'accès au marché pour les futurs véhicules autonomes qui pourraient peupler nos routes d'ici quelques décennies. L'organisation se montre prudente, avec une liste de règles souvent de bon sens, mais aussi relativement contraignante... au point de jeter un coup de froid sur la filière ?
L'ONU a publié ce qui s'apparente à une toute première réglementation officielle en termes de voitures autonomes, qui sera adoptée par une soixantaine de pays. Il s'agit de la toute première norme internationale légalement contraignante en la matière.
En pratique, cette décision impose des restrictions très importantes aux constructeurs. Plus précisément, ce règlement s'appliquera à tous les véhicules disposant d'un système ALKS (système automatisé de maintien de la trajectoire), ce qui comprend le système Autopilot de Tesla, par exemple. Voici les principaux points de cette réglementation :
La conduite autonome ne pourra s'activer que lorsqu'une personne physique prendra place dans le siège conducteur et attachera sa ceinture de sécurité.
Elle ne pourra pas être utilisée sur des routes où les voitures côtoient cyclistes et piétons.
Elle ne pourra pas être utilisée sur des routes sans séparateur central.
En mode autonome, ces véhicules seront bridés à 60km/h.
Tous les écrans multimédia se déconnectent dès la fin de la conduite autonome.
La conduite autonome sera tributaire d'un certain nombre de capteurs qui vérifieront que le conducteur est dans la capacité de reprendre le contrôle du véhicule.
Le véhicule devra impérativement être équipé d'une boîte noire qui s'activera pour chaque séquence de conduite autonome.
Les systèmes de conduite autonome devront être mis à jour très régulièrement.
Si ces restrictions vous semblent sévères, l'ONU précise cependant qu'il ne s'agit que d'une “introduction” et qu'il faut s'attendre à ce que cette liste soit étoffée et remaniée à moyen terme. L'organisation précise qu'il s'agit d'une “étape importante vers un déploiement plus large des véhicules autonomes, pour une mobilité plus sûre et plus durable de tous”.
Certains de ces points semblent relativement indiscutables. Par exemple, ceux qui imposent au conducteur d'attacher sa ceinture de sécurité ou qui forcent l'arrêt des écrans, semblent être le fruit du bon sens. De même, on ne peut que se féliciter que l'aspect cybersécurité soit pris en compte et imposé légalement. Mais quand bien même l'ONU présente ce règlement comme une mesure facilitatrice, il n'est pas certain que les constructeurs, et même les usagers ne l'entendent de la même oreille.
Cela représente un jeu de contraintes plutôt importantes, certes parfaitement justifiables pour la plupart mais donc certaines interrogent et semblent même un brin contradictoires.
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