Cette Buick Streamliner a été construite en 1948 par l'ingénieur Norman E. Timbs. Doté d'une carrosserie tout en aluminium, ce bolide aux courbes affolantes est unique au monde.

Dans les années 1930, l'industrie automobile a réussi à surmonter la crise causée par le krach de Wall Street de 1929 en bousculant les codes stylistiques. Les designers ont profité des avancées technologiques de l'époque pour donner naissance à de véritables bijoux sur roues.

Mais avec l'irruption de la Seconde Guerre mondiale en 1939, la plupart des constructeurs européens ont été réquisitionnés pour participer à l'effort de guerre. Au sortir du conflit, l'Europe s'est tournée vers la production de petites voitures économiques pour permettre la démocratisation de l'automobile.

Mais malgré l'austérité, quelques modèles exceptionnels ont vu le jour sur le Vieux Continent à la fin des années 1940, tandis que les États-Unis entamaient leur âge d'or. Nous avons compilé pour vous les plus belles voitures de cette période si particulière de l'histoire automobile.

Des voitures alliant performance et élégance.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'industrie automobile européenne est au point mort. La demande se concentre plus sur des voitures abordables et économiques que sur des modèles luxueux. C'est à cette époque que l'on voit apparaître, en 1948 plus précisément, la mythique Citroën 2CV. Imaginée avant le conflit, et montrée au public sous le nom de TPV en 1939, sa production sera mise entre parenthèses pendant dix ans.

Cette voiture dessinée par Flaminio Bertoni, également connu pour avoir imaginé la DS, est dotée d'un grand pouvoir d'attraction malgré son accessibilité. D'ailleurs, depuis sa commercialisation en 1949, elle n'a jamais disparu de nos routes. Il faut dire qu'elle n'a rien perdu de son charme en près de 70 ans de carrière.

Malgré l'austérité ambiante qui régnait sur le marché automobile européen de l'après-guerre, on compte quelques bolides d'exception nés sur le Vieux Continent à la toute fin des années 1940. Parmi ces modèles, on se doit de citer la Ferrari 166 Barchetta, qui fait partie des autos cultes de l'histoire de la marque au cheval cabré.

Outre son style gracieux, elle est restée dans l'histoire pour ses nombreuses victoires en course, notamment aux 24 Heures du Mans. Il faut dire qu'avec sa vitesse de pointe de 220 km/h, elle ne laissait pas beaucoup de chances à ses concurrentes. Il s'agit de la première Ferrari de course déclinée en routière, avec des variantes réalisées par les plus grandes carrosseries de l'époque (Pininfarina, Vignale, Touring, Ghia, Bertone, Abarth...). Sa rareté (100 exemplaires environ) en fait aujourd'hui l'une des autos les plus prisées des amateurs du constructeur italien.

La Jaguar XK120 alliait elle aussi un look léché à des performances solides. Cette voiture, qui pouvait se targuer d'offrir un rapport qualité-prix sans équivalent lors de sa sortie en 1948, tire son nom de sa vitesse maximale de 120 mph (soit près de 200 km/h).

Si l'Europe de la fin des années 1940 pansait toujours ses blessures de la guerre, les États-Unis entamaient leur âge d'or automobile. Avant l'arrivée de la Cadillac Eldorado et de la Chevrolet Corvette au début des années 1950, le pays de l'oncle Sam a commencé à produire des voitures aux courbes sensationnelles, dont le plus bel exemple est sûrement la Buick Streamliner imaginée par le designer Norman E. Timbs en 1948.

Pour le design de cette routière exceptionnelle, il s'est inspiré de deux bolides de course mythiques : l'Auto Union type C et la Mercedes-Benz W25 nées en 1937. Pour l'anecdote, cette voiture capable d'atteindre les 120 mph a été retrouvée presque intacte dans un hangar en plein désert en 2002.

La Chevrolet Deluxe Styleline illustre elle aussi le style américain de l'époque, plus moderne, qui tranche avec les créations précédentes de la marque. Dans sa version cabriolet, cette auto sortie en 1949 a notamment séduit l'acteur américain Steve McQueen. On comprend pourquoi.