Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Réponse : 0 / Vues : 4 093
Un vent de colère souffle sur la blogosphère ukrainienne. Mécontents du traitement réservé à un blogueur, nombre d'entre eux ont décidé de mettre un peu de pagaille du côté des services secrets locaux. Depuis quelques jours, ils publient tous des menaces de mort à l'encontre du président ukrainien.
Mais quelle mouche a bien pu piquer les blogueurs ukrainiens ? Depuis quelques jours, la blogosphère locale s'est enflammée en publiant de nombreux billets hostiles à Viktor Ianoukovytch, l'actuel président de l'Ukraine. Et ces messages sont particulièrement virulents, puisqu'ils annoncent la mort prochaine du chef de l'État.
Serait-ce le début d'une nouvelle rébellion de la population après la révolution orange de 2004 ? Absolument pas. Selon Nicolas Kayser-Bril, qui rapporte la nouvelle sur Twitter, il s'agit d'une manifestation pour protester contre les pressions exercées par les services secrets locaux contre Oleg Shinkarenko, un blogueur ukrainien.
Mécontents de ce comportement digne des heures les plus sombres du communisme, les blogueurs ont décidé de publier massivement "je veux tuer Ianoukovytch" pour effrayer les services secrets. De cette façon, ces derniers ont plus de mal à repérer les véritables menaces pesant à l'encontre du président ukrainien.
Selon Ukrainian Watcher, l'initiative est à mettre au crédit d'Andrew Chobatorov, un blogueur ukrainien. Celui-ci espère qu'à travers cette action, les autorités ukrainiennes coupent les ponts avec de vieilles pratiques qui ne devraient plus avoir cours dans un pays moderne. "Je crois que la blogosphère ukrainienne ne peut pas faire l'impasse sur ce sujet" a-t-il indiqué.
De telles tentatives de tromper les services de renseignement en diffusant des messages truqués ne sont pas nouvelles. Depuis près de dix ans, des internautes aiment agrémenter leurs courriers électroniques de mots-clés particulièrement évocateurs, comme 'Al-Qaida', '11 Septembre' ou encore 'arme de destruction massive'.
L'idée est simple. Puisque les agences de renseignement doivent très certainement analyser des millions de mails chaque jour à travers des processus automatisés, il suffit d'affoler les ordinateurs en glissant plusieurs mots-clés surveillés. L'efficacité d'une telle manoeuvre reste néanmoins à démontrer.
Réponse : 0 / Vues : 4 093
Pages: 1