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Caroline
La police a identifié une suspecte du cambriolage dont a été victime Ségolène Royal mercredi, une délinquante multi-récidiviste, dont les empreintes digitales ont été retrouvées sur une entrée de l'appartement, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Elles ont été relevées sur une porte-fenêtre du domicile de Ségolène Royal à Boulogne-Billancourt cambriolé mercredi, ont précisé ces sources, confirmant une information d'Europe 1.
Il s'agit d'une jeune mineure étrangère, connue des services de police pour différents cambriolages, et répertoriée dans le fichier automatisé des empreintes digitales (FAED). "Avec cette identification, on s'oriente clairement vers un vol au motif crapuleux", a indiqué une source proche de l'enquête.
"Si ces informations sont confirmées, je souhaite qu'elle soit rapidement entendue pour savoir ce qui a motivé cet acte de vandalisme et éventuellement qui est à l'origine de cette demande et de cet acte d'une extrême brutalité", a commenté Ségolène Royal auprès de l'AFP.
Il s'agit du troisième cambriolage dont a été victime depuis 2006 l'ancienne candidate PS à l'élection présidentielle de 2007.
Ségolène Royal avait dénoncé mercredi "une tentative intolérable de (la) déstabiliser à un moment important", deux jours après l'annonce de sa candidature aux primaires PS pour la présidentielle de 2012.
Le même appartement avait été mis à sac une première fois le 17 août 2006, alors que Mme Royal s'apprêtait à déclarer sa candidature aux précédentes primaires pour l'Elysée, puis le 27 juin 2008, à la veille d'un discours de présentation de sa contribution avant le congrès du PS de Reims.
A l'époque, Mme Royal avait estimé que ce cambriolage était "une affaire politique", relevant "la coïncidence très étrange" de l'effraction avec des déclarations dans lesquelles elle avait dénoncé "la mainmise sur la France du clan Sarkozy". En réponse, le Premier ministre François Fillon l'avait accusée "de perdre le contrôle d'elle-même".
En juin 2009, la juge d'instruction de Nanterre en charge de l'enquête sur les deux premières intrusions avait lancé un mandat d'arrêt international contre une suspecte arrêtée en Suisse. Cette femme, une jeune Serbe, avait été identifiée comme l'un des auteurs possibles de l'effraction de 2006.
Placée sous contrôle judiciaire, elle sera jugée le 8 février par la 18e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre.
Dans ce dernier cambriolage, la porte de la cuisine a été fracturée, et le ou les visiteurs ont également tenté de s'introduire sans succès dans la chambre de Mme Royal qu'elle verrouillait depuis le précédent cambriolage.
L'entourage de Mme Royal a évoqué une "mise à sac" de deux chambres et du bureau de l'appartement de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) situé en rez-de-jardin, des tiroirs vidés, des objets personnels éparpillés, mais a priori aucun vol.
"Les policiers n'ont pas pu faire de relevés à l'intérieur de l'appartement", a précisé une source proche du dossier.
L'enquête est menée par le Service départemental de police judiciaire (SDPJ-92).
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