Un projet de trains de nuit entre Londres et plusieurs capitales européennes est actuellement étudié.

Face à la recrudescence de ce mode de transport, la coopérative European Sleeper envisage de remettre en service des trains de nuit pour relier Londres à plusieurs capitales européennes.

En décembre 2020, quatre sociétés ferroviaires dont la SNCF, annonçaient avoir signé un accord pour le retour des trains de nuit à travers l'Europe. Un service qui sera également déployé à partir de 2022 pour relier Bruxelles à Prague, en passant par Amsterdam et Berlin. Encouragé par l'urgence climatique et l'épidémie de coronavirus, ce nouveau mode de transport séduit de plus en plus d'utilisateurs en quête de tourisme durable malgré des tarifs souvent supérieurs à ceux d'un billet d'avion.

Relier Londres aux capitales du continent européen.

Consciente de la transition qui est en train de s'opérer dans le secteur du transport touristique, la coopérative European Sleeper a annoncé à son tour la semaine dernière dans un communiqué sa volonté de mettre en place un service de trains-couchettes, permettant de relier Londres aux autres capitales européennes.

"Londres et le Royaume-Uni sont éloignés du reste du continent européen, il serait donc judicieux d'avoir un service de nuit", a déclaré lmer van Buuren, cofondateur de la coopérative European Sleeper au site d'information britannique The Guardian.

Un projet de trains de nuit déjà initié dans les années 1990.

Le projet n'a rien de nouveau. Déjà dans les années 1990, un service de trains-couchettes baptisé "Nightstar" permettait de relier Londres à plusieurs grandes villes du Royaume-Uni et de l'Europe parmi lesquelles Glasgow, Amsterdam, Cologne ou encore Francfort.

Mais la hausse des prix et les offres low-cost des transporteurs aériens ont rendu le projet "superflu". Imer Van Buuren compte aujourd'hui sur "l'effet Greta Thunberg" pour porter le projet et populariser les chemins de fer. "Malgré le Brexit, je pense que beaucoup de gens veulent encore venir en Europe pour les vacances ou les affaires", ajoute Van Buuren.

"Nous ne sommes pas prêts pour le moment."

Aujourd'hui, des contraintes liées à l'exploitation du tunnel sous la Manche compliquent la mise en place des trains de nuit. L'été dernier, le High Speed Rail Group spécialisé dans l'industrie ferroviaire britannique a appelé le gouvernement à moderniser la réglementation du tunnel - jugée trop stricte - à l'occasion de son 30e anniversaire, rapporte The Guardian.

"Bien sûr, l'introduction de nouveaux services par le tunnel est vraiment ambitieux et nous ne sommes pas prêts pour le moment", a souligné le cofondateur de la coopérative European Sleeper qui espère toutefois mettre en place le projet dans les années à venir. "Le train couchette n'est pas aussi rapide qu'un avion, mais vous pouvez monter à bord sans faire la queue, ajoute-t-il enthousiaste. Vous vous réveillez le lendemain matin, vous ouvrez les rideaux et vous êtes dans un autre monde, c'est génial !"