Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Réponse : 0 / Vues : 737
Cette semaine se tient le sommet 2022 de l'IAPP ou l'Association internationale des professionnels de la vie privée. Tim Cook, PDG d'Apple, était l'invité d'honneur de cet événement qui se focalise sur la vie privée des consommateurs et les manières de la protéger. A l'occasion d'un discours d'ouverture, l'homme d'affaires américain s'est attardé sur "l'une des batailles les plus importantes de notre époque".
Apple sur le front de la défense de la vie privée.
Depuis maintenant plusieurs années, Apple tente de se présenter comme le fer de lance des protecteurs de la vie privée des GAFA. Après iOS 15 et son "mail privacy protection", qui permet de cacher son adresse IP, y compris dans ses emails, voilà qu'un nouveau système permettant d'avoir accès aux informations collectées par les applications utilisées a été présenté. Siri, l'assistant vocal d'Apple, a été amélioré et fonctionne désormais sans être connecté à internet. Des processus traités en local qui permettent de gagner en rapidité et protéger les données utilisateurs en même temps.
Et à l'occasion de l'édition 2022 de l'IAPP, Cook a reconnu que la protection de la vie privée n'était pas chose aisée. Cependant, elle reste "l'une des batailles les plus importantes de notre époque". Et pour cause, à en croire Cook, certains "décisionnaires politiques prennent des mesures, au nom de la concurrence, qui obligeraient Apple à autoriser l'utilisation sur l'iPhone d'applications qui contournent l'App Store par un processus appelé sideloading". Avec son App Store, Apple impose des règles strictes auxquels les développeurs doivent se plier. Des protocoles de sécurité qui servent ainsi à écarter les développeurs mal intentionnés.
Un chargement latéral qui risque de devenir problématique si il est imposé à Apple par une loi : "Cela signifie que les entreprises avides de données pourront contourner nos règles de confidentialité et, une fois de plus, suivre nos utilisateurs contre leur gré" prévient Tim Cook. Ainsi, n'importe qui pourrait contourner "les protections de sécurité complètes mises en place." L'argument principal du camp adverse reste la possibilité d'offrir le choix aux consommateurs. "Mais en supprimant une option plus sûre, les utilisateurs auront moins de choix, pas plus. Et lorsque des entreprises décident de quitter l'App Store parce qu'elles veulent exploiter les données des utilisateurs, cela pourrait mettre une pression importante sur les gens pour qu'ils s'engagent dans d'autres plateformes. Des plateformes où leur vie privée et leur sécurité pourraient ne pas être protégées."
Et si Cook souhaite autant que les développeurs soient forcés de se plier aux règles c'est notamment parce que si "des applications non approuvées sont installées sur l'iPhone, les conséquences involontaires seront profondes." Bien évidemment, si des alternatives à l'App Store existent pour les propriétaires d'iPhone, le manque à gagner pourrait être conséquent. Cook a profité de ce discours pour réaffirmer qu'Apple continue de "défendre le cryptage sans porte dérobée - car nous savons que si vous installez une porte dérobée, n'importe qui peut l'utiliser". La protection de la vie privée est un combat de tous les jours et Tim Cook souhaite bien qu'Apple soit l'une des pierres angulaires de cette bataille sur smartphones. Reste à savoir si les politiques le laisseront opérer en toute liberté.
Réponse : 0 / Vues : 737
Pages: 1