Le cinéaste Quentin Tarantino est énorme fan de Marvel Comics. Pour autant, au cours de sa carrière, il n'a jamais mis en scène un film de super-héros. Pourtant, à deux occasions, ce rêve de voir Quentin Tarantino mettre en scène un film de super-héros a failli se concrétiser. Retour sur ces deux projets dingues qui n'ont jamais vu le jour.

Quentin Tarantino : une carrière impressionnante.

C'est en 1987 que Quentin Tarantino débute sa carrière de cinéaste avec un tout premier film très peu connu du grand public : My Best Friend's Birthday. Mais c'est en 1992 que le cinéaste américain se fait réellement connaître avec Reservoir Dogs, une œuvre immensément culte, portée par un casting impressionnant, dont les membres ont accepté de travailler bénévolement. Puis, en 1994, c'est la consécration. Pulp Fiction reçoit la Palme d'Or et place Quentin Tarantino parmi les grands de ce monde. Le cinéaste enchaîne ensuite les succès critiques et populaires avec les deux volumes de Kill Bill, Inglourious Basters, Django Unchained ou encore plus récemment avec Once upon a time... in Hollywood.

Pourtant, si la carrière de QT regorge de grands films, il y a certains genres auxquels il n'a pas encore touché. C'est par exemple le cas de la science-fiction, du cinéma d'horreur ou encore du genre super-héroïque. Quentin Tarantino est un fan de comics et de super-héros mais il n'a jamais passé la pas pour mettre en scène un film du genre. Pourtant, il a failli en réaliser un, à deux occasions.

Quentin Tarantino et Luke Cage.

En grandissant, Quentin Tarantino a collectionné de nombreux comics, en particulier des histoires produites par Marvel Comics. Il a révélé par le passé être un fan inconditionnel de Shang-Chi, mais surtout de Luke Cage. Au début de sa carrière cinématographique, Quentin Tarantino était désireux de développer un film autour de Luke Cage, l'homme à la peau indestructible. À l'époque, les droits cinématographiques du personnage était dispersé entre de nombreux studios, ce qui rendait son adaptation très compliquée. À la fin des années 1990, les droits cinématographiques de Luke Cage appartenaient à Ed Pressman, l'homme derrière les adaptations de The Crow et Judge Dredd. Quentin Tarantino a même rencontré le dit producteur.

Ed Pressman était intéressé par l'idée de produire un film Luke Cage réalisé par Quentin Tarantino. Ce dernier avait même déjà choisi son comédien et voulait que Laurence Fishburne soit le visage du justicier. Mais ses proches et Ed Pressman voyaient davantage Wesley Snipes dans le rôle du super-héros. Face à cette hésitation, Quentin Tarantino a préféré ne pas trancher, et est parti vers d'autres horizons en mettant en scène Pulp Fiction. Finalement, il faudra attendre 2016 pour voir Mike Colter devenir le visage de Luke Cage dans la série Netflix éponyme. Quant à Wesley Snipes, il a incarné un autre personnage Marvel : Blade.

Quentin Tarantino et le Surfeur d'Argent.

Si l'histoire de Luke Cage est assez célèbre, il y en a une autre beaucoup moins connue. En effet, Quentin Tarantino voulait également mettre en scène un film sur le Surfeur d'Argent. Énorme fan du héros cosmique, QT lui a déjà rendu hommage dans Reservoir Dogs, puisque le personnage de Tim Roth a une affiche du Hérault de Galactus dans sa chambre. Juste après le succès de Reservoir Dogs, Quentin Tarantino a écrit un scénario de 500 pages pour un film solo Le Surfeur d'Argent, qu'il a présenté au studio Constantin Film. Malheureusement pour Tarantino, la société a préféré se tourner vers Roger Carman qui a produit le tristement célèbre film Fantastic Four en 1994.

A l'époque, Constantin Film a considéré que la carrière de Quentin Tarantino n'était pas assez étoffée pour donner suite à sa requête. Il faudra donc finalement attendre 2007 pour voir le Surfeur d'Argent au cinéma, dans Les 4 Fantastiques et le Surfeur d'Argent, incarné par Doug Jones. Quant à Quentin Tarantino, il n'a finalement réalisé aucun film de super-héros. Et alors qu'il ne doit mettre en scène plus qu'un seul film avant de prendre sa retraite, on doute fortement qu'il porte son choix sur un film de ce type pour conclure sa carrière de metteur en scène. Dommage...