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Si Luc Besson a fait l'objet de nombreuses polémiques au fil des ans et n'a pas forcément réussi à convaincre la critique et le public sur ces derniers films, il n'en reste pas moins un réalisateur français de renom à l'origine de films cultes. Parmi eux, Le Cinquième Elément (dont on connaît depuis peu l'origine du costume de Leeloo), un film de science-fiction et une dystopie qui, comme les autres films du genre, permet de faire ressortir les travers de notre société. Alors que le long-métrage fêtait ses 25 ans le mois dernier, revenons sur quelques aspects de notre monde actuel qu'il avait réussi à prédire.
1) Un monde surpeuplé et une écologie au placard.
Au début du Cinquième Elément, on apprend qu'il existe une présidence "des territoires fédérés" veillant sur pas moins de "200 milliards de concitoyens", rien que ça. Une sorte de gouvernement mondial, donc, qui a fort à faire pour gérer la surpopulation (faisant notamment appel à une surveillance de masse particulièrement d'actualité), dont les conséquences se font ressentir à tous les instants : on voit évoluer une grande mégalopole remplie d'immenses gratte-ciels, entre lesquels circulent sur plusieurs niveaux des centaines de voitures volantes et des humains (et aliens) qui se déplacent dans des rues souvent sales, parfois si polluées qu'elles sont plongées dans un épais brouillard. Certaines villes réelles sont déjà concernées par ce genre de problèmes, et la population mondiale est vouée à augmenter drastiquement : en 2050, on estime que près de 10 milliards d'humains peupleront la Terre.
2) Une technologie sur-développée.
Il est ironique de constater que Luc Besson n'est pas parvenu à déterminer ce que deviendraient nos technologies de communication au XXIe siècle : Korben Dallas reçoit des messages sur ce qui semble être une sorte de minitel, tandis que les téléphones sont typiques de ceux de la fin des années 90/début 2000. A l'inverse, on voit des centaines de voitures volantes, mais également des robots qui semblent peupler tous les coins de rues, en témoignent les robots nettoyeurs qui débarquent instantanément lorsque le grand méchant, Zorg, balance son verre au sol alors qu'il fait l'apologie du progrès technologique. Un peu l'Elon Musk de notre monde à nous (en plus méchant quand même). Si on n'en n'est pas encore là, l'automatisation de nombreux services et les projets de voitures volantes existent bel et bien.
3) Un monde toujours plus violent
On a déjà évoqué la surveillance de masse, à grands coups de drones, de caméras et d'autorités intrusives, ce qui représente en soi à la fois une violation de la vie privée et de la liberté. Le film de Luc Besson met également en scène une violence sociale, un monde dans lequel riches et pauvres sont séparés et où les seconds sont stigmatisés. Un constat qui saute aux yeux quand on compare certains décors en intérieur très luxueux aux rues malfamées de la ville ou même à l'appartement très rudimentaire de Korben. Mais évidemment, c'est également la violence plus "classique", celle des armes, celle qui provoque des millions de morts, qui est dénoncée. Ironique, quand on voit le nombre de victimes que fait le personnage joué par Bruce Willis, mais la scène très touchante dans laquelle Leeloo découvre ce qu'est la guerre et les ravages dont sont capables les êtres humains fait son petit effet, alors que le Cinquième Elément a les larmes aux yeux et est sur le point de renoncer à sauver l'humanité.
4) Une obsession pour le luxe.
Du luxe exagéré du navire qu'infiltrent Leeloo et Korben, au style vestimentaire extravagant de Ruby Rhod, exagérément maniéré et prétentieux, que l'on peut aisément voir comme une véritable parodie ambulante des plus riches qui sont prêts à tout pour se faire remarquer, même de la manière la plus futile qui soit. Pourtant, malgré ce ridicule, c'est ce à quoi aspirent souvent ceux qui jalousent ce genre de personnes. La mode semble d'ailleurs au coeur du film, le plus marquant étant une nouvelle fois l'exceptionnelle tenue léopard de Ruby. Pas étonnant lorsqu'on sait que c'est Jean-Paul Gaultier lui-même qui a conçu les tenues de Leeloo.
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