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Célèbre antagoniste de Batman, le Joker a souvent été interné à l'asile d'Arkham mais ce n'est pas là qu'est sa place, selon un psychiatre professionnel.
Le joker, un "agent du chaos".
C'est au printemps 1940, dans le comic Batman n°1, que le Joker est apparu pour la première fois. Censé être rapidement éliminé, il est finalement sauvé par l'éditeur et il devient rapidement l'antagoniste le plus emblématique du justicier masqué. Véritable psychopathe en puissance, il est apparu dans les comics, dans des jeux vidéo, mais également dans des films. Les fans se rappellent notamment de la version interprétée par Heath Ledger dans la trilogie de Nolan, mais également de sa version plus déchirante incarnée à la perfection par Joaquin Phoenix en 2019. Mais ne vous laissez pas trop attendrir non plus : il n'est pas fou à proprement parler et il n'a rien à faire à l'asile d'Arkham ! C'est en tout cas ce qu'explique le psychiatre Eric Bender dans une vidéo très intéressante pour GQ.
Si je voyais le Joker, je me demanderais d'abord s'il appartient vraiment à l'asile d'Arkham. C'est un individu qui ne m'apparaît pas comme ayant une quelconque maladie mentale. Oui, quelque chose cloche chez lui, comme les gens disent, dans le sens où il commet des crimes, il tue des gens, il veut l'anarchie. Il dit à Double-Face [dans The Dark Knight de Christopher Nolan] d'introduire un peu d'anarchie [en lui tirant dessus]. C'est ce qu'il dit, il est simplement prêt à créer le chaos. C'est un agent du chaos. Tout cela me fait me demander s'il a de quelconques problèmes de santé mentale tels que la dépression, l'anxiété ou une psychose. Quelque chose comme ça. Et je n'en vois pas.
Le Joker ne serait donc atteint d'aucune maladie mentale à proprement parler mais, vous vous en doutez, cela ne signifie pas pour autant que tout va bien dans le meilleur des mondes. Avec le suite de la réflexion de ce psychiatre professionnel, on comprend mieux où se trouve le vrai problème.
De l'asile d'Arkham au pénitencier de Blackgate.
Après avoir lu les propos du psychiatre à l'origine de cette analyse, vous êtes probablement intrigué : le Joker serait-il sain d'esprit malgré tous ses "débordements", ses rires nerveux, ses colères intempestives et ses meurtres en pagaille ? La situation serait en réalité plus compliquée que ça, comme l'explique Eric Bender par la suite.
Je me questionne au sujet des troubles de personnalité antisociale. Dans ce cas, [le Joker] répond clairement à des critères d'anti-sociabilité, et je pense que c'est un psychopathe. Tous les gens avec des troubles de personnalité antisociale ne sont pas des psychopathes mais dans ce cas, je pense que c'en est un. Etant donné qu'il s'agit d'un psychopathe et qu'il n'y a pas de maladie mentale significativement liée au fait qu'il commette des crimes il n'a pas sa place à Arkham. Il sait ce qu'il fait, donc non seulement il n'est pas malade, mais il est conscient de ses actes. C'est mal. Sa place est au pénitencier de Blackgate.
https://www.youtube.com/watch?v=OptlCVwxqK0
La conclusion, c'est donc que le Joker n'est pas assez fou pour être interné dans un asile. En tant que tueur et psychopathe, il devrait être mis en prison en tant que véritable criminel. Mais ce n'est pas nécessairement le cas de tous les super-vilains de Batman. Dans la longue vidéo de GQ, le Dr. Eric Bender s'attaque en effet au cas d'autres antagonistes tels que Double-Face, l'Homme-Mystère ou encore le Chapelier Fou, et certains sont véritablement... fous justement.
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