En 1982, Steven Spielberg réalise l'un de ses films cultes, E.T. L'Extraterrestre. Un immense classique récompensé par 4 Oscars. Récemment, le cinéaste est revenu sur son œuvre emblématique et a tenu à faire son mea culpa concernant une modification qui a eu lieu lors des ressorties et rééditions du long-métrage. On vous explique tout.

E.T. : L'Extraterrestre, un immense classique.

E.T. c'est plus de 792 millions de dollars de recettes au box-office pour un budget de 10,5 millions de dollars. E.T. c'est 9 nominations aux Oscars pour 4 statuettes. Surtout, E.T. : L'Extraterrestre est un immense classique dans la filmographie de Steven Spielberg. Une œuvre culte, qui a fait rêver toute une génération de jeunes spectateurs.

En 2002, pour le 20ème anniversaire du film, Steven Spielberg a dévoilé une nouvelle version de E.T. L'Extraterrestre. Dans cette nouvelle version, les armes à feu des policiers sont alors remplacés par des talkies-walkies. Le but de cette manœuvre est d'enlever toute violence visuelle du film. Steven Spielberg voulait ainsi que les policiers aient des talkies-walkies, pour ainsi éviter tout malentendu concernant le message du cinéaste vis à vis des forces de l'ordre : non des policiers n'oseraient pas tirer sur des enfants.

Le mea culpa de Steven Spielberg.

Lors de la conférence TIME100, Steven Spielberg est revenu sur cette décision controversée. Le cinéaste a déclaré qu'il regrettait ce changement, et que les films ne devraient jamais être censurés de cette manière.

C'était une erreur. Je n'aurais jamais dû faire ça. E.T. est un produit de son époque. Aucun film ne devrait être révisé en fonction des objectifs actuelles, soit volontairement, soit par la censure politique. J'étais sensible au fait que les agents fédéraux s'approchaient d'un groupe d'enfants avec leurs armes à feu exposées, et j'ai pensé que je changerais les armes en talkie-walkie. Les années ont passé et j'ai changé mes propres opinions. Je n'aurais jamais dû toucher aux archives de mon propre travail, et je ne recommande vraiment à personne de le faire. Tous nos films sont une sorte de panneau indiquant où nous en étions lorsque nous les avons réalisés, à quoi ressemblait le monde et comment le monde acceptait les œuvres lorsque nous avons diffusé ces histoires. Donc je regrette vraiment d'avoir fait ça.

Il faut dire que la modification d'un film est toujours un sujet sensible. Une œuvre cinématographique est représentative de l'époque durant laquelle elle est construite. Elle est donc le miroir d'une époque, d'une société, d'un mode de vie. Et la modifier pour la rendre plus contemporaine est logiquement contraire au but premier du septième art : raconter une histoire de son temps.