Velma a surpris tout le monde en ce début d'année. Peu de gens s'attendaient à ce qu'une nouvelle série spin-off centrée sur le personnage de Verra dans Scooby-Doo sorte sur la plateforme HBO Max. Pourtant annoncée depuis 2020, cette dernière a réussi l'exploit de liguer tout le monde... contre elle. Après le retour de flamme très violent, le créateur et producteur de la série donne sa vision des choses.

Velma : une série qui souffre ?

La série Velma a fait ses marques pour la première fois cette année, pour le meilleur, et surtout pour le pire. Lorsque la série a été annoncée pour la première fois en production, les fans de longue date de Scooby-Doo étaient impatients de voir ce que ça allait donner. Scooby-Doo est une licence qui a de très nombreuses fois changé de visage, donc il n'en fallait pas plus pour nous donner l'eau à la bouche. Pourtant, les premières images et les épisodes diffusés sur HBO Max n'ont pas tellement satisfait l'audience. Pour ainsi dire, sur le site de critique Rotten Tomatoes, la série ne possède que 7% d'appréciation générale de la part des fans, et à peine 40% pour les critiques spécialisées. Pour la concurrente, IMDB, c'est guère mieux, avec 1,5/10 en moyenne.

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Pourtant, cela pourrait ne pas être représentatif de la qualité réelle de la série Velma. Cette dernière a dès sa sortie été la cible d'une énorme campagne de haine et de review bombing. Il s'agit d'un phénomène visant à volontairement (même si vous n'avez pas vu l'oeuvre) mettre une critique et une note extrêmement mauvaises sur les différents sites, comme ceux présentés plus haut. L'exemple le plus récent est le DLC du jeu Horizon : Forbidden West, où l'homosexualité du personnage d'Aloy est vivement critiquée. Ainsi, sur Metacritic, la note du DLC auprès de la presse est de 82/100, là où celle des fans est de 2,7/10. Le Review Bombing devient un véritable problème qui force les plateformes à modifier leurs politiques et à s'armer contre cette pratique qui ne permet pas d'apprécier une oeuvre (bonne ou mauvaise) à sa juste valeur.

Velma : la réponse du créateur.

Comme expliqué, la série a également subi un énorme retour de flamme dès sa sortie. La qualité de celle-ci et surtout son humour sont des causes importantes de cette haine, mais la raison qui a fait couler le plus d'encre est pourtant ailleurs : la série spin-off pour adultes Velma, a changé la couleur de peau de son personnage principal, lui donnant une origine indienne, la même que son interprète Vera Mindy Chikalingam, connue sous le nom de Mindy Kaling (The Office). La volonté des créateurs était de montrer que tout le monde pouvait s'identifier à des personnages de fiction, que la couleur de peau n'avait pas d'importance. Visiblement, le message n'est pas très bien passé. Après cet énorme embrasement d'Internet, le créateur de la série Charlie Grandy s'est exprimé pour clarifier la situation :

Les émissions originales de Hanna-Barbera sont toujours là, et vous pouvez toujours les regarder. Nous n'effaçons rien, nous ne remplaçons pas les originaux. Nous voulons juste être une petite planète de glace positionnée quelque part sur les bords du Scooby-Verse! Mindy est venue me voir et m'a dit vouloir travailler sur une histoire avec Verra. Elle aimait le personnage et pensait que ce serait drôle de l'avoir au centre d'une série. En faisant de Verra un personnage d'origine sud-asiatique, nous nous sommes demandé "Pourquoi s'arrêter là?" Aucun de ces personnages n'est enraciné dans le fait d'être blanc. Cela n'influence pas leur personnalité. Nous sommes allés voir Warner Bros. la boule au ventre, mais ils nous ont dit "Faites-le, il est temps ! Assurez-vous que ce soit drôle et bon !"

Quoi que vous en pensiez, il semble que la série ait finalement réussi à trouver son public, car Warner Bros a déjà commandé une saison 2 pour la série Velma. Un signe que, malgré les critiques, un noyau solide a tout de même apprécié la série.