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Le journaliste et scénariste Charlie Brooker, bien connu pour son humour résolument corrosif, s'épanche sur le programme qu'il a créé, dont la saison 6 ne saurait plus tarder.
Une série dans l'ère du temps.
Black Mirror a fait grand bruit à sa sortie, fascinant des millions de spectateurs à travers le monde. Après tout, comment ne pas comprendre ces derniers ? La série propose en effet une introspection plus que jamais d'actualité, puisqu'elle traite du rapport de l'humanité à la technologie. Un lien complexe et souvent dangereux, qui est ainsi évoqué dans chaque opus du show britannique. De par ses intrigues originales et bien écrites, mais aussi son atmosphère chargée de tension, Black Mirror s'est depuis placée comme le parfait exemple de réussite d'un programme d'anthologie. Pour les moins familiers du terme, ce dernier désigne une série dans laquelle chaque épisode - ou saison, à l'image de True Detective - propose une intrigue et des protagonistes originaux. Le point commun entre ces diverses histoires est, ici, la thématique commune, que nous avons évoquée plus haut.
Après une saison 5 ayant récolté des avis mitigés, le programme dystopique s'apprête à proposer sa sixième salve d'épisodes. Au casting, on retrouve comme d'habitude du beau monde. Salma Hayek, Myha'la Herrold (Industry), Ben Barnes (Le Monde de Narnia : Le Prince Caspian), Daniel Portman (Game of Thrones), Rory Culkin (Scream 4), Paapa Essiedu (Gangs of London), Kate Mara (House of Cards), Josh Hartnett (Penny Dreadful), Michael Cera (Supergrave) ou encore Aaron Paul - inoubliable Jesse Pinkman dans Breaking Bad - seront notamment de la partie. Interrogé par le magazine Empire au sujet des épisodes à venir, Charlie Brooker s'est livré à d'honnêtes confidences, et ce, tout particulièrement sur l'un des prochains opus...
Une réaction pour le moins étonnante.
Comme le révèle l'auteur, l'un des volets, intitulé Joan Is Awful, met en scène une plateforme de streaming dont les visuels ressemblent à s'y méprendre à ceux de la célèbre société au logo rouge. Le site de VOD, tout à fait parodique, n'est cependant pas allé jusqu'à reprendre le nom de la multinationale américaine, lui préférant celui de Streamberry. Mais alors, pourquoi Brooker a-t-il été déçu par Netflix ? Tout simplement parce qu'il ne s'attendait nullement à la réaction du géant du streaming quand il a annoncé sa volonté de le tourner en dérision ! En effet, le scénariste explique que ses équipes et lui ont mentionné leur désir de mettre en scène une plateforme à leur diffuseur, demandant s'ils pouvaient - ou non - s'inspirer de Netflix pour représenter son interface.
Ils se sont isolés avant de revenir vite - étrangement vite - et de nous dire "Oui, c'est d'accord".
Cet aval en deux temps trois mouvements a visiblement désarçonné le créateur, stupéfait par l'absence totale de "résistance" face à sa requête pourtant osée.
C'était décevant, parce que j'aurais adoré dire "Je l'ai fait quand même, je suis un anarchiste". Mais non.
Concernant le rendu final de l'épisode, Charlie Brooker le ressent comme à la fois "méta et étrange", deux qualités au cœur de la série dystopique. L'auteur se dit très excité à l'idée d'imaginer que les spectateurs découvriront justement ce dernier sur Netflix... Espérons seulement qu'ils n'en feront pas des cauchemars !
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