Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Réponses : 2 / Vues : 546
El Roslino
Le naturisme reste méconnu et il est souvent assimilé à d'autres formes de nudité.
« A-t-on le droit de se balader plus ou moins nu dans la rue ou sur la plage ? Et chez soi ? » Chaque été, souvent à la suite d'un fait divers, reviennent les mêmes questions. La France a beau être la première destination naturiste au monde, ce mode de vie reste méconnu et souvent confondu avec d'autres formes de nudité.
« Le naturisme, c'est vivre nu. Cela implique deux éléments : l'environnement naturel et la vie en communauté, définit Margaux Cassan, philosophe et autrice de Vivre nu (Grasset). Ce qui, pour moi, exclut plein de formes de nudité, comme la nudité revendicative des happenings politiques, la nudité seul(e) dans son jardin, qui s'apparente plus au nudisme ; ou encore les visites nues au musée. »
Sans définition, plein d'interprétations.
Le naturisme est aussi souvent assimilé au délit d'exhibition sexuelle. « La simple nudité n'est plus du tout répréhensible en France depuis 1994, date à laquelle le délit d'attentat à la pudeur a été remplacé par celui d'exhibition sexuelle dans le Code pénal », retrace Jacques Frimon, vice-président de l'Association pour la promotion du naturisme en liberté (Apnel). C'est-à-dire, en dehors des lieux dédiés à ce mode de vie.
Créée en 2007, l'Apnel milite pour que l'article 222-32 du Code pénal, réprimant l'exhibition sexuelle, intégré dans le chapitre consacré aux agressions sexuelles, soit clarifié. « On peut être accusé d'exhibition sexuelle que l'on soit habillé ou nu. Ce qui prouve bien que le problème n'est pas la nudité, mais le comportement sexuel, cadre ce pharmacien retraité, pratiquant depuis 45 ans. Une question prioritaire de constitutionnalité a été déposée il y a dix ans mais elle n'a pas été transmise au Conseil constitutionnel. À croire que la justice connaît ce problème de définition, mais qu'elle ne veut pas s'en emparer. »
Un monde de liberté pourtant très codifié.
De fait, le texte est encore apprécié différemment selon les forces de l'ordre. D'où le soutien juridique proposé par l'Apnel en cas d'interpellation. « On intervient surtout en cas d'accusation d'exhibition sexuelle. On aide une douzaine de naturistes chaque année, en payant leurs frais de justice au besoin », détaille le vice-président de l'association, qui vit grâce aux dons et cotisations de quelque 200 membres.
À une condition : que la personne interpellée accepte de raconter son histoire. « Ça permet de faire le tri, estime Jacques Frimon, par ailleurs fan de « randonue ». Un exhibitionniste n'aura pas du tout envie de s'exposer. » Contrairement aux naturistes, plutôt fiers de partager cette philosophie, qui...
El Roslino
Réponses : 2 / Vues : 546
Pages: 1