Depuis plusieurs mois, les scénaristes Hollywoodiens font grève. Des professionnels du grand et du petit écran qui réclament de meilleures conditions de travail ainsi que des sécurités pour leur futur, notamment face à l'émergence des intelligences artificielles. Alors que les débats ne mènent à rien et que les plateformes de streaming n'y mettent pas du leur, Adam Driver a un message pour elles.

Le message est passé.

Le film Ferrari aura été l'un des rares films autorisé par le syndicat SAG-AFTRA à prendre la direction de Venise pour faire sa promotion à la Mostra. Une production portée par Adam Driver, que les fans de Star Wars ont pu retrouver dans le rôle de Kylo Ren dans la dernière trilogie de la franchise. Et voilà que pour sa 80e édition, la Mostra de Venise est boudée par les Etats-Unis, mais plus précisément par le puissant SAG-AFTRA (Screen Actors Guild‐American Federation of Television and Radio Artists).

Sous certaines conditions, le film de Michael Mann a pu se présenter devant le public italien. Un climat particulier qu'Adam Driver a tenu à souligner en poussant un coup de gueule à destination des plateformes de streaming qui bloquent les négociations : Netflix et Amazon.

"Pourquoi est-ce qu'une petite société de distribution peut accéder aux demandes mais une grande société comme Netflix ou Amazon ne le peut pas ?", se questionne Driver pendant la conférence de presse de présentation du film. Sa dérogation "rend encore plus évident le fait que certains sont prêts à soutenir les gens avec lesquels ils collaborent, et d'autres non". C'est "heureux" et "fier" d'être sur le Lido pour "soutenir ce film" qu'il pointe du doigt ceux qu'ils considèrent comme les responsables de cette Mostra particulière.

Un (petit) coup de gueule qu'il conclura en affirmant son soutien à ses collègues :

"C'est pour toutes ces raisons qu'il n'est nul besoin de se prendre la tête pour décider de soutenir son syndicat et je suis ici pour cela, pour afficher ma solidarité et montrer que ce qui compte vraiment, ce sont les gens avec qui vous travaillez", a-t-il ajouté.

Un message auquel le réalisateur de Ferrari a apporté son soutien, tout en affichant une "solidarité totale" avec la grève des scénaristes qui continue de faire rage outre-Atlantique. Reste à savoir si ce coup de gueule changera la donne. C'est peu problème, mais il a au moins le mérite de ternir encore un peu les images des géants du streaming. A noter que c'est bien Amazon Prime Video qui diffusera le film en France en 2024, même si le géant ne l'a pas produit. Un pied de nez cocasse de la part du film de Michael Mann.