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Une réunion entre habitants du quartier Saint-Bruno à Grenoble, élus municipaux et le procureur de la République a eu lieu ce jeudi soir. En sort une information principale : les renforts de CRS vont rester plus longtemps. Mais c'est loin d'être suffisant pour les habitants.
Un répit appelé à se prolonger. Depuis le renfort d'environ 70 CRS suite à de nouvelles tensions à la fin du mois d'août sur fond de guerre des clans pour le trafic de drogue à Saint-Bruno, le temps est à une accalmie provisoire.
Situation que les habitants souhaitent voir se prolonger : la Ville leur a justement annoncé ce jeudi soir lors d'une réunion avoir eu une information de la Préfecture indiquant que ces renforts policiers resteraient au moins jusqu'à la fin de l'année. Mais de cette séance de questions-réponses à laquelle participait aussi le Procureur de la République est ressortie surtout de la frustration.
L'éternel question de la réouverture du commissariat.
Lors de leurs prises de paroles, plusieurs habitants ont insisté sur la nécessité de rouvrir d'urgence le commissariat du quartier, fermé depuis des années. "Les CRS, c'est un soulagement. Mais il nous faut de la police de proximité, pas des Robocop" souffle un habitant. Une autre s'étonne de n'avoir aucun échange, aucune réponse de ces renforts lorsqu'elle leur demande pourquoi ils fouillent son sac à mains. Un éducateur qui intervient auprès des jeunes dans la salle tient bon de préciser que les "guetteurs" ou dealers croisés dans le quartier n'en sont en réalité pas originaires : "Souvent, ils viennent de Valence ou Saint-Etienne."
Les habitants reconnaissent la complexité de la tâche. Des points de deals ferment, pour rouvrir quelques mètres plus loin quelques jours plus tard. Pour avoir le plus d'éléments possible sur les dealers, leurs habitudes, leurs apparences, leurs véhicules, le Procureur Eric Vaillant a d'ailleurs incité les habitants du quartier à donner le plus d'informations possibles à la police. Selon le magistrat, une guerre est ouverte entre des bandes rivales pour prendre le contrôle de ce "bon point de deal. Et un bon point de deal, ça ramène environ 30.000 euros par jour".
Cibler aussi les consommateurs.
Eric Vaillant a par ailleurs longuement évoqué la responsabilité des consommateurs de stupéfiants, les qualifiant de "complices des trafiquants". La Ville va par ailleurs diffuser prochainement des spots vidéos dans le tram de Grenoble montrant des consommateurs venant acheter de la drogue sans se soucier des nuisances du quotidien qu'occasionnent les trafics.
Une autre réunion est envisagée d'ici la fin de l'année. Les services de l'Etat, privés de prise de parole en raison des élections sénatoriales le 25 septembre, y seront conviés.
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