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Pilier de la culture française, le cinéma participe au rayonnement de la France à l'international. Avec d'innombrables longs-métrages cultes depuis des décennies, la qualité de l'industrie cinématographique de l'Hexagone n'est plus à démontrer. Toutefois, il y a visiblement trop d'aides accordés à des films "que personne ne va voir". Le CNC a en effet publié un rapport mercredi 20 septembre, qui appuie l'idée d'une réforme financière.
Trop de films français ?
C'est en tout cas le constat du CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée). Dans un long rapport rendu public par l'organisme, celui-ci se veut avant tout rassurant. Le but premier reste avant tout de continuer à promouvoir le cinéma français et surtout de poursuivre le financement des productions cinématographiques. Le CNC étant un organisme essentiel pour continuer de promouvoir la culture française, face à l'essor considérable du streaming.
Nous ne sommes pas en train de préconiser qu'il y ait moins de films, mais de faire en sorte qu'il y ait moins de films qui ne rencontrent pas leur public.
Les aides publiques envers les films français sont ainsi trop nombreuses au regard du succès rencontré en salles, selon le constat établi par le président de la Cour des Comptes du CNC, Pierre Moscovici. Les aides financières ont en effet augmenté. Pourtant, ils sont nombreux à n'attirer presque aucun curieux. Un tier des longs-métrages sortis en 2019 ont attiré moins de 20 000 spectateurs. La rentabilité est également pointée du doigt puisque seulement 2% des films soutenus par l'avance sur les recettes sont rentabilisés. Les crédits d'impôts ont également drastiquement augmenté et s'élèvent à 160 millions d'euros de crédits d'impôts en 2022.
Elisabeth Borne soutient une potentielle réforme des aides accordées.
La Cour des Comptes appelle ainsi à réformer les aides financières accordées aux différents films. Pierre Moscovici balaye néanmoins toute idée de faire du profit avant tout.
Nous ne disons pas qu'il y a trop de films et que la rentabilité doit être le seul critère, puisque le CNC est là pour que le cinéma puisse échapper à cette logique de l'argent, mais une rationalisation pour plus d'efficience est souhaitable.
Du côté du gouvernement, on soutient cette idée. Le ministère de l'Économie et des Finances estime aussi qu'il y a trop de films et qu'il faut réformer les critères d'aides aux petites productions. La Première Ministre Élisabeth Borne y est favorable.
Il faut corriger les soutiens du CNC dont l'efficacité n'apparaît pas probante, pour que la production cinématographique française soit vue par un public aussi large que possible.
Ce rapport de la Cour des Comptes n'est pas sans rappeler la polémique autour de la réalisatrice Justine Triet, qui avait étrillé le gouvernement, qu'elle accusait de sacrifier l'aide aux jeunes auteurs par soucis de rentabilité. Des propos qui lui avaient valu une intervention de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui avait qualifié ses dires d"ingrat et injuste".
Pour autant, le constat est sans appel, puisque seulement 2% des films aidés financièrement par le CNC sont rentabilisés. La Cour des Comptes et le gouvernement appellent ainsi à un éveil, pour, soyons clairs, mieux trier les projets de films pour choisir ceux ayant les plus gros potentiels. Le Bilan 2022 des films est là pour rappeler que de nombreux films français ont totalement flippé au box-office.
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