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J. K. Rowling est-elle transphobe ? Pour la communauté transgenre, c'est une évidence au vu des propos qu'a pu tenir l'auteure de Harry Potter ces dernières années. Pour ses soutiens, la Britannique ne fait que défendre une réalité biologique évidente. L'objectif ici n'est pas de juger si l'auteure est transphobe ou non, mais il faut bien avouer que celle-ci continue de donner des cartouches à ses détracteurs, en particulier avec ses récents tweets.
Auteure adulée, personnalité clivante.
J. K. Rowling est l'une des auteures contemporaines les plus célèbres au monde. Cette notoriété, elle la doit avant tout aux romans Harry Potter, publiés en 1997 et 2007, ainsi qu'à leurs adaptations cinématographiques. Cet univers magique basé sur le monde des sorciers a depuis continué de s'étendre, notamment à travers les plus décevants Animaux Fantastiques. Mais JK Rowling, c'est aussi bien d'autres livres, et l'une de ses séries littéraires phares est d'ailleurs officiellement devenue une plus grande saga que Harry Potter.
Il est donc difficile de nier que l'auteure britannique mérite son succès au vu du travail accompli. Mais là vient la fameuse question : doit-on dissocier l'artiste de l'individu ? L'auteure de son œuvre ? Car aux yeux de beaucoup de personnes, J. K. Rowling a pour gros défaut son manque de tolérance. Si elle a déjà été accusée de grossophobie, elle est surtout considérée comme transphobe, notamment parce qu'elle a réaffirmé à plusieurs reprises que la transidentité ne s'appuyait sur aucune réalité biologique. Et si vous pensiez que les critiques à son encontre l'avaient fait changer d'avis, que nenni ! En réponse à un tweet affirmant que "les femmes trans sont des femmes" publié plus tôt cette semaine, elle s'est fendue d'un laconique "Non".
Prison ou changement d'opinion ? JK Rowling a tranché.
JK Rowling aurait pu se contenter de cette réponse courte et cinglante, soulignant très clairement son avis sur la question de la transidentité. Mais elle n'a pas pu s'empêcher de répondre à ses détracteurs sous son tweet. Et c'est là que ses mots ont pu s'avérer encore plus choquants aux yeux de certains internautes. Au Royaume-Uni, une loi proposée par le Parti Travailliste pourrait permettre de condamner les personnes refusant d'appeler des personnes trans par le bon pronom à deux ans de prison. Quand on a fait remarquer à l'auteure d'Harry Potter la peine qu'elle pourrait potentiellement encourir, celle-ci ne s'est pas démontée et a même affirmé qu'elle préférerait aller en prison que repenser sa vision des choses.
Je ferai deux ans [de prison] avec plaisir si l'alternative est la parole contrainte et le déni forcé de l'importance du sexe. Je dis : amenez-moi devant le juge. Je m'amuserai plus que je ne l'ai jamais fait sur n'importe quel tapis rouge.
En tenant ce genre de propos, J. K. Rowling est consciente du risque qu'elle prend - elle a déjà reçu des menaces de mort - et du fait qu'elle va décevoir certains de ses fans qui adorent son travail. Mais il y a quelques mois, elle avait affirmé avoir réfléchi longuement à la question et décidé d'assumer ses opinions, même les plus tranchées.
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