Alors que le réseau social X (anciennement Twitter) racheté par Elon Musk a vu sa valeur chuter de 44 milliards de dollars en octobre 2022 à 19 milliards aujourd'hui, la situation financière de l'entreprise ne risque pas de s'améliorer avec l'exode de nombreux annonceurs qui ne supportent plus les théories complotistes et les déclarations antisémites qui y circulent.

Musk accusé d'antisémitisme et de racisme.

Il n'y a pas une seule semaine qui passe sans qu'une polémique n'éclate du côté de chez Elon Musk et du réseau social X. En effet, après qu'un utilisateur a déclaré que les "personnes juives encourageaient la haine contre les Blancs", le patron de l'entreprise lui a répondu : "Tu as dit l'exacte vérité". Très vite, la Maison Blanche a accusé Musk de faire de la promotion abjecte de la haine antisémite et raciste.

Mais il n'y a pas que la Maison Blanche qui a réagi puisque de nombreux annonceurs ont décidé de se retirer de la plateforme sociale comme par exemple Apple qui dépensait quasiment chaque année 100 millions de dollars pour diffuser de la publicité sur Twitter. La marque à la pomme n'est pas la seule entreprise à se mettre en retrait de X suite aux propos polémiques de son propriétaire. IBM, Disney, Warner, Paramount ou Sony Pictures ont également pris cette décision. Notons que la déclaration de Musk n'est pas l'unique raison de la fuite des marques de X. Celles-ci ont mis fin à cette collaboration après la publication d'un rapport réalisé par l'ONG Media Matters qui mettait en évidence que leurs publicités étaient situées à côté de messages postés faisant l'apologie de Hitler, du nazisme, du suprémacisme blanc, de discours xénophobes et de fausses informations.

Menace d'une action en justice "thermonucléaire".

Suite à la publication de ce rapport établi par le groupe de surveillance libéral, Elon Musk n'a pas hésité à menacer l'organisme ce samedi d'une poursuite en justice. Dans son message posté sur X, le sulfureux patron a déclaré que dès lundi, "X Corp intentera une action en justice thermonucléaire contre Media Matters" ainsi que "tous ceux qui ont participé à cette attaque frauduleuse contre notre entreprise".

Pour Elon Musk, le rapport de Media Matters "déforme complètement l'expérience réelle sur X" et n'a pour unique but de tenter "de saper la liberté d'expression et d'induire les annonceurs en erreur". De son côté, l'organisation en question a qualifié Musk de "tyran" et que sa volonté d'intenter un procès était sans fondement. Media Matters, par le biais de son président, a déclaré que s'il y avait une action en justice, l'organisation gagnerait.

Ce n'est pas la première fois que Musk menace d'attaquer des organismes en justice. On se rappelle qu'il avait accusé l'Anti-Defamation League (ADL) d'être à l'origine de la perte de revenus publicitaires de son réseau social. Pour l'heure, aucun procès n'a été intenté contre cette organisation à but non lucratif qui lutte contre l'antisémitisme. L'ONG avait dénoncé l'augmentation des contenus de désinformation, de propos homophobes et racistes depuis l'arrivée du nouveau patron qui avait pris la décision de drastiquement réduire les équipes de modération de X.