Io, la lune volcanique de Jupiter interpelle la NASA, astronomes et le corps scientifique. De nouvelles découvertes viennent d'être faites sur les phénomènes géologiques qui modifient constamment la structure de la lune volcanique âgée de 4,5 milliards d'années.

Io, la lune volcanique de Jupiter et ses 400 volcans actifs.

De tout notre système solaire, Jupiter est, en plus d'être la planète la plus imposante, celle qui comporte le plus de lunes, avec un total de 92 lunes connues. Certaines, très petites, sont très éloignées de la surface de la géante gazeuse, quand d'autres, plus célèbres s'en rapprochent davantage. Les plus célèbres des satellites « galiléens » sont Europe, Ganymède, Callisto et Io.

Si Europe est connue pour son environnement glacé, abritant un gigantesque océan sous une couche de glace externe, Io, au contraire, est une lune volcanique. Composée de plus de 400 volcans très actifs qui crachent d'énormes quantités de lave, de soufre et de dioxyde de carbone de plusieurs centaines de kilomètres d'altitude, Io attire la NASA et la communauté scientifique. La sonde Juno est chargée d'analyser les caractéristiques du satellite et ses mouvements volcaniques.

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Une étrange tour et un lac de verre découverts sur Io.

Si on savait que le corps céleste le plus volcanique de tout notre système solaire est composé de gigantesques océans de lave, d'immenses nuages de fumée dans son ciel et qu'il se renouvelle tous les millions d'années sous l'effet de son volcanisme (modifiant constamment son paysage), la sonde qui a pu frôler la planète à environ 1500 kilomètres d'altitude (un record) a permis aux astronomes de faire de nouvelles découvertes sur les formations de lave et roches du satellite presque aussi ancien que la planète Jupiter.

La sonde Juno a pu analyser un immense lac de verre volcanique de plus de 200 kilomètres de long. Au passage de la sonde, le lac qu'on pensait liquide semble cette fois-ci recouvert d'une épaisse couche vitreuse et solide. Selon les hypothèses, la lave aurait refroidi, lui donnant cet aspect.

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Io est simplement jonchée de volcans, et nous en avons capturé quelques-uns en action », explique le chercheur. « Nous avons également obtenu de superbes gros plans et d'autres données sur un lac de lave de 200 kilomètres de long appelé Loki Patera. Il y a des détails étonnants montrant ces îles folles nichées au milieu d'un lac potentiellement magmatique. Le reflet spéculaire que nos instruments ont enregistré sur le lac suggère que certaines parties de la surface d'Io sont aussi lisses que du verre, rappelant le verre d'obsidienne créé volcaniquement sur Terre. » a révélé le chercheur principal de Juno, Scott Bolton, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée générale de l'Union géophysique européenne à Vienne.

De plus, les astronomes ont aussi rapporté l'existence d'une étonnante structure géologique en forme de tour, la Montagne du Clocher, une structure de 5 à 7 km de haut surmontée de deux pics caractéristiques. Un édifice qui interpelle le corps scientifique et questionne sur les origines de sa création.

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Le fait que Io soit est en éruption incessante, et en perpétuelle transformation, puisque sa surface n'a qu'environ un million d'années tandis que la lune elle-même est âgée de près de 4,5 milliards d'années, pourrait conduire à la formation de ce genre de structure.

Comme le rappelle un article publié dans Futura-Sciences, cette activité volcanique n'est pas seulement le produit des forces de marée de Jupiter, mais aussi des forces de gravitation d'Europe et Ganymède. La lune est ainsi prise en tenaille entre Jupiter d'un côté, et les deux autres satellites de l'autre. « Non seulement la plus grande planète du système solaire l'attire gravitationnellement, mais les frères et sœurs galiléens d'Io aussi, comme Europe et la plus grande lune du système solaire, Ganymède », explique la Nasa dans un communiqué. « Le résultat est que Io est continuellement étirée et comprimée, des phénomènes liés à la création de la lave vue en éruption de ses nombreux volcans. »