A l'Université Temple, de la nourriture est laissée dans des casiers pour les étudiants dans le besoin.

Hausse des frais de scolarité, inflation... Écrasés par les dépenses, les étudiants japonais peinent à subvenir à leurs besoins. Une banque alimentaire virtuelle a été lancé au sud-ouest de la capitale.

Au sud-ouest de Tokyo au Japon, l'Université Temple a inauguré lundi une banque alimentaire virtuelle : "Grâce aux coupons que nous leur remettons, nos étudiants peuvent acheter de la nourriture dans des commerces de proximité", explique May-Yi Shaw, la directrice de cabinet du recteur. 130 jeunes se sont déjà inscrits pour bénéficier de cette aide May-Yi Shaw. C'est pendant la pandémie de Covid 19 que "nous avions commencé à mettre à disposition des étudiants de la nourriture dans des casiers", poursuit May-Yi Shaw. "Ces derniers étaient régulièrement vidés. Et le sont toujours !"

Temple n'est pas le seul campus à agir : les universités de Sendai et de Tsukuba ont distribué des milliers de repas ces dernières années. Depuis 2020, les étudiants japonais peinent à joindre les deux bouts et sont de plus en plus nombreux à fréquenter les banques alimentaires.

Forte augmentation des frais de scolarité venir.

L'Université publique de Tokyo vient d'annoncer une augmentation de 20 % des frais de scolarité à compter d'avril 2025, soit 642 960 yens (4 000 €) par an au lieu de 535 800 yens (3 300 €). Pris à la gorge par les frais de scolarité qui peuvent atteindre plusieurs millions de yens pour une université privée, les étudiants peinent à survivre et ce même lorsqu'ils sont boursiers et travaillent en parallèle de leurs études. Ils vivent aussi souvent avec la pression d'un prêt bancaire qu'ils devront rembourser lorsqu'ils entreront dans la vie active.

Des étudiants rencontrés récemment sur plusieurs campus de Tokyo limitent leur dépense pour déjeuner à 300 yens (1,80 €), la cafétéria, qui sert des menus autour de 500 yens (3 €), étant trop chère pour qu'ils y aller tous les jours.