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Le président du Rassemblement national, invité sur BFM-TV lundi soir, a fixé comme règle de « ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire » pour porter les couleurs de son parti.
« Ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire est pour moi une règle numéro une lorsqu'on souhaite être parlementaire de la République. » Invité dans la soirée de lundi 18 novembre sur BFM-TV, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a semblé formuler une règle qui pourrait interdire à Marine Le Pen de porter les couleurs de son parti en cas d'élections législatives anticipées, voire à l'occasion de la prochaine élection présidentielle.
La cheffe de file du parti d'extrême droite est poursuivie, ainsi que 24 autres prévenus, par la justice qui la soupçonne d'avoir embauché des assistants parlementaires européens « fictifs » qui travaillaient en réalité pour le parti. Mercredi 13 novembre, le parquet a requis des peines d'inéligibilité contre Marine Le Pen et les 24 autres prévenus - cadres du parti, ex-eurodéputés et anciens assistants parlementaires -, « modulées » en fonction des responsabilités de chacun. L'accusation a requis cinq ans de prison, dont deux ferme aménageables, et cinq ans d'inéligibilité, contre la cheffe des députés du Rassemblement national (RN). Une amende de 300 000 euros a également été requise à son encontre.
Marine Le Pen a, par ailleurs, déjà été condamnée pour « complicité de diffamation » en 2011 à l'encontre d'un ancien cadre du Front national, en même temps que le maire de Perpignan Louis Aliot. Un délit qui figure toujours au bulletin n °1 de son casier judiciaire - accessible uniquement à l'autorité judiciaire -, mais a été effacée de son bulletin n °2 au titre de la « réhabilitation légale ». Enfin, Marine Le Pen s'est pourvue en cassation après sa condamnation en appel en septembre 2024, pour diffamation envers la Cimade, une association d'aide aux demandeurs d'asile.
M. Bardella, qui n'est lui-même pas poursuivi, a vivement contesté les conclusions de l'accusation, dénonçant un « acharnement » ainsi qu'« une atteinte à la démocratie ». A 29 ans, le président du Rassemblement national, qui apparaît comme un probable recours si la décision des juges - attendue au début de 2025 - suivait les réquisitions d'inéligibilité, estime néanmoins que l'exigence d'exemplarité doit être la règle pour tous au Rassemblement national.
Invité sur BFM-TV à se prononcer sur les candidats problématiques présentés par le RN lors des dernières élections législatives, il assuré qu'il sera exigé un casier judiciaire vierge de quiconque souhaite porter les couleurs de son parti aux prochaines élections.
« C'est toujours la politique que nous avons suivie », a affirmé Jordan Bardella - à tort, puisque de nombreux élus du Rassemblement national ont été condamnés par le passé et siègent à l'Assemblée nationale, au Parlement européen, dans des conseils régionaux ou municipaux.
Le président du parti, élu en 2022, a dit vouloir ériger ce principe en « règle numéro une » des investitures à venir. « Et si Marine Le Pen est condamnée ?, l'a alors relancé le journaliste Maxime Switek. Même s'il n'y a pas d'inéligibilité, même s'il n'y a pas d'exécution provisoire ? Marine Le Pen ne peut pas être candidate ? »
« Si, avec des si... Il y a un appel [possible] », s'est empressé de préciser le député européen. « L'appel ne confirmera pas [une éventuelle condamnation], puisque Marine Le Pen est totalement innocente », a répété Jordan Bardella, tout en concédant que la règle du casier judiciaire vierge devait valoir « pour tout le monde ».
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