Un syndicat représentant la quasi-totalité des dirigeants d'une administration exige la disparition d'une autre. Le peuple français dans le respect d'une continuité remontant à la Révolution française, a, par la loi du 3 mars 2009, installé la gendarmerie, force armée, comme un des deux piliers de la sécurité intérieure. Cette volonté des représentants de la nation repose sur une relation de confiance confortée par les faits. La gendarmerie révèle en effet chaque jour dans sa zone de compétence (51 % de la population, 91 % du territoire) sa productivité de sécurité, elle constitue une assurance pour la nation dans les crises par sa capacité sans égale de mobilisation, elle est enfin pleinement identifiée pour son exigence déontologique. Cette volonté s'explique également tant rationnellement qu'intuitivement par le refus d'une captation de l'appareil d'Etat, sous l'effet d'une force unique, aux effets notamment particulièrement dangereux pour l'indépendance de la justice.