Deux difficultés principales
Problème écologique : La première est la nature même du carburant. Si on trouve de l'hydrogène à l'état naturel au fond des océans, il est aujourd'hui quasiment impossible en l'état actuel des technologies de l'exploiter. Dès lors, 95 % de l'hydrogène consommé est produit à partir d'énergies fossiles ; il provient principalement du gaz naturel, mais aussi du pétrole, voire du charbon, des sources d'énergie très émettrices de CO2.
« Faire le plein d'hydrogène revient à mettre du pétrole dans le véhicule, lâche un spécialiste de l'hydrogène. La seule différence avec un véhicule thermique, c'est que l'hydrogène n'émet aucun polluant, uniquement de la vapeur d'eau. » Autant dire que d'un point de vue environnemental, ce n'est pas la panacée. Néanmoins, l'hydrogène peut également être produit à partir de l'électricité par électrolyse, mais cette technologie est plus chère.
Dans ce cas, cette production est dite « décarbonée ». À condition bien sûr que l'électricité provienne de sources énergétiques qui n'émettent pas de CO2 comme l'éolien, le solaire ou le nucléaire, ce qui est le cas en France où 70 % de notre électricité est issue des centrales nucléaires.
La distribution du carburant. L'hydrogène est un produit très léger ; il doit donc être stocké et transporté sous forme comprimée à très haute pression, à savoir 700 bars. Non seulement cela demande de l'énergie, mais cela revient également cher. En outre, il y a le coût de la distribution. La construction d'une station est facturée à un million d'euros ! En France, il en existe vingt-cinq, dont la grande majorité ne sont pas ouvertes au public et une vingtaine sont dans les cartons pour les trimestres à venir.
Le camping-car à hydrogène reste crédible
Pour autant, voir des camping-cars roulant à l'hydrogène est envisageable. Car si Hyundai et Toyota proposent déjà une berline roulant à l'hydrogène, la plupart des constructeurs s'accordent à dire que l'avenir de cette énergie dans le monde des transports, du moins à moyen terme, passera par les bus, les camions et les utilitaires. Comme Mercedes, Renault travaille dans ce sens. De là à parcourir les routes de France ou d'Europe avec un profilé n'émettant que de l'eau, nous en sommes encore loin. Mais on peut toujours rêver, non ?
Le camping-car au GPL
C'est une source d'énergie qui présente de nombreux avantages. Moins polluant que le diesel, il est disponible dans un bon nombre de stations en France et à l'étranger. Cerise sur le gâteau : on peut même utiliser le GPL en tant que gaz domestique du camping-car (pour le chauffage, le frigo, la gazinière). Problème : il n'est adaptable que sur les véhicules essence, avec des conséquences sur la charge utile...