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Si les téléfilms ont encore la cote, difficile d'en dire autant pour les films de Noël sortant au cinéma.
Il y a quelques dizaines d'années, les fêtes de fin d'année étaient synonymes de film de Noël à aller voir en salle. Des classiques du genre comme «Love Actually», «Maman j'ai raté l'avion» ou encore «L'étrange Noël de Monsieur Jack» rythment toujours cette période festive, mais tous datent des années 1990 / 2000. Si de son côté la chaîne américaine Hallmark multiplie les téléfilms de Noël, et que les plateformes de streaming se lancent également (comme Netflix avec «Hot Frosty», ou «Jack in Time» pour Prime Video), les blockbusters de Noël, eux, ont déserté les salles.
Il semble qu'il y ait de moins en «moins de blockbusters de Noël qui rassemblent les gens comme le faisaient autrefois les films de Noël», avance le réalisateur canadien Michael Dowse, dont la comédie «8-Bit Christmas» (2021). Face à ce déclin, des questions se posent. Est-ce la faute des plateformes de streaming, des scénarios, des acteurs et actrices castés ou d'autre chose ? The Independent tente d'y répondre, à l'aide de spécialistes, dans un nouvel article.
L'influence du streaming.
L'un des exemples de ce déclin de popularité avancé par The Independent est le flop de «Red One», avec Dwayne Johnson et Chris Evan. Si certains, comme The Observer, pointent du doigt «un no man's land d'audience mal considéré, trop intense pour les petits enfants... et trop fade pour attirer les adolescents et les fans du genre», d'autres évoquent la rapidité à apparaître sur la plateforme de streaming d'Amazon.
Sorti en novembre, les consommateurs s'attendaient à le voir disponible à Noël sur Prime Video et ne se sont donc pas rués dans les salles obscures. Cette comédie d'action sur un Père Noël kidnappé a pourtant coûté 250 millions de dollars (238 millions d'euros) et n'en a rapporté que 32,1 millions (30 millions d'euros).
De son côté, le journaliste Jeff Sneider, dont la newsletter The InSneider suit les projets en développement et observe les tendances à Hollywood, souligne l'influence du streaming sur les sorties au cinéma. «Ils sont désormais principalement du domaine du streaming. Hier soir, je suis resté éveillé et j'ai regardé «Casse-Noisette», le nouveau film de Ben Stiller sur Disney+. Il y a quinze ans, il aurait été diffusé en salle.»
Une «Deadpoolification des films».
Un autre aspect du problème serait l'évolution des goûts des spectateurs. «C'est la Deadpoolification des films qui a vraiment eu un effet, confie un scénariste anonyme dont le projet de drame de Noël est actuellement en cours de développement. Les films de Noël sont censés être un peu sérieux et sincères. C'est en quelque sorte inscrit dans leur ADN. Et à l'heure actuelle, toute la culture du cinéma grand public est en décalage avec cela. Il est donc difficile de sortir [du développement et d'entrer en production, ndlr] de tout film qui ne parle pas de Noël de manière ironique.»
«Le sarcasme est un problème, reconnaît quant à lui Michael Dowse. Un bon film de Noël peut être drôle, mais il doit avoir une certaine pureté de cœur pour résonner de manière traditionnelle. On me fait parvenir beaucoup de scénarios de films de Noël et ils les détournent avec une idée d'action ou d'horreur.»
Embouteillages des sorties au cinéma.
Enfin, une autre explication peut être le chevauchement des sorties au cinéma -un phénomène existant depuis au moins 2015 et la sortie de «Star Wars: Le Réveil de la Force». «Noël est une période très prisée par les cinémas, et c'est là que les studios veulent laisser beaucoup de place à leurs films phares, précise Jeff Sneider. Cette année, c'est «Mufasa» [la suite du Roi Lion ]. Si l'on regarde les calendriers de décembre à venir, ce sont Star Wars et Avatar.»
Ainsi, Hollywood mise désormais sur les franchises et ne veut donc rien mettre en travers du chemin de ces mastodontes -surtout quand les films de Noël eux-mêmes se prêtent rarement à des franchises.
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