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Message 1 Discussion postée le 28-12-2024 à 16:41:32

El Roslino
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Au Japon, des hôtels pour adultes à l'esthétique ultra kitsch

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Après avoir parcouru les routes d'Espagne, d'Amérique et de Côte d'Ivoire à la recherche des boîtes de nuit les plus insolites, François Prost donne à voir un autre sujet, tout aussi photogénique. En 2023, le photographe français a parcouru 3 000 kilomètres à travers le Japon à la recherche de façades de Love hotels emblématiques du pays.


Consacrés aux couples, comme leur nom l'indique, ces établissements sont légion au Japon - on en trouve entre 10 000 et 40 000 sur l'archipel. On y loue une chambre pour plusieurs heures ou tout une nuit, afin de retrouver l'intimité souvent absente des foyers où plusieurs générations partagent le même toit. « Les Loves hotels proposent une extension de chambre, dédiée à l'acte de chair, loin des considérations familiales », résume le photographe.

Largement démocratisés, partie intégrante de la culture nippone, les Love hotels se déclinent dans leurs versions les plus rudimentaires aux plus luxueuses, dans les villes comme dans les campagnes. Loin de paraître incongrus ou sordides pour les Japonais, ils sont également des lieux de fête, de karaoké et de jeux pour les jeunes. Désireux de documenter cette facette méconnue du Japon, loin des clichés, François Prost publie Love Hotels, un nouveau livre-reportage consacré à son voyage à travers ces espaces si particuliers.

« L'idée de ce projet est née lors d'un voyage au Japon, rapporte le photographe. Ce projet s'inscrivait dans le prolongement de mon travail précédent sur les façades des clubs de strip-tease américains, ainsi que des boîtes de nuit ivoiriennes, françaises et espagnoles. Les Love hotels sont un élément unique ; ils offrent un aperçu fascinant de la société japonaise ». Pendant plusieurs semaines, François Prost a suivi road-trip consacré à ces hôtels pour adultes en voiture, de Tokyo et l'Île de Shikoku.

Dans le court documentaire qu'il a réalisé sur son voyage, le photographe traverse des routes de campagnes agricoles, des métropoles, immortalisant les façades colorées de ces établissements si nombreux. « Celui-ci, je ne l'avais pas repéré en amont, mais c'est exactement ce que je recherche », confie-t-il à un Japonais croisé dans une petite ville, qui lui recommande un hôtel en forme de gros cétacé, comme échappé d'un film de Miyazaki. À ses recherches préalables, François Prost a ainsi pu ajouter la sérendipité de ses rencontres avec les locaux, avides de partager leur expérience, collectant finalement plusieurs centaines d'images.

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« L'idée de ce projet est née lors d'un voyage au Japon, rapporte le photographe. Ce projet s'inscrivait dans le prolongement de mon travail précédent sur les façades des clubs de strip-tease américains, ainsi que des boîtes de nuit ivoiriennes, françaises et espagnoles. Les Love hotels sont un élément unique ; ils offrent un aperçu fascinant de la société japonaise ». Pendant plusieurs semaines, François Prost a suivi road-trip consacré à ces hôtels pour adultes en voiture, de Tokyo et l'Île de Shikoku. Dans le court documentaire qu'il a réalisé sur son voyage, le photographe traverse des routes de campagnes

agricoles, des métropoles, immortalisant les façades colorées de ces établissements si nombreux. « Celui-ci, je ne l'avais pas repéré en amont, mais c'est exactement ce que je recherche », confie-t-il à un Japonais croisé dans une petite ville, qui lui recommande un hôtel en forme de gros cétacé, comme échappé d'un film de Miyazaki. À ses recherches préalables, François Prost a ainsi pu ajouter la sérendipité de ses rencontres avec les locaux, avides de partager leur expérience, collectant finalement plusieurs centaines d'images.

Parmi sa longue série, deux thématiques architecturales se détachent. Celle des bateaux, tout d'abord, sous leurs formes les plus surprenantes. « L'un des thèmes qui m'a le plus frappé dans les différents lieux est l'utilisation récurrente de répliques de bateaux ; d'énormes navires, souvent amarrés devant l'hôtel.

Je pense que c'est une façon d'évoquer le sentiment de naviguer dans un paradis amoureux, avec un clin d'œil subtil à la riche histoire maritime du Japon. » Des répliques de châteaux, ensuite, particulièrement communes dans les années 1960 et 1970, deux décennies foisonnantes dans la construction de Love hotels. « Bien sûr, il y a eu une évolution au cours des dix dernières années, enseigne François Prost, fort de son voyage. Aujourd'hui, de nombreux Love hotels contemporains s'inspirent de l'esthétique ‘balinaise', avec du bambou, des matériaux naturels et des motifs tropicaux, un langage de conception qui trouve un écho auprès des jeunes générations ».

« À bien des égards, mon approche de la photographie des Love hotels reflète mes autres projets, que je considère comme une forme de photographie de paysage, souligne François Prost. Je choisis des types de lieux spécifiques dans chaque pays - ceux dont l'architecture est distincte, souvent kitsch, ou en bord de route - et je les photographie dans toute la région avec un style de cadrage cohérent. Cela me permet de dresser le portrait d'un pays à travers l'objectif de son architecture vernaculaire. Je suis attiré par l'esthétique de ces lieux et par la façon dont leurs façades révèlent quelque chose sur les personnes qui les habitent ou les fréquentent.
»