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El Roslino
Nintendo a officiellement annoncé, le 16 janvier 2025, sa très attendue future console, la Switch 2. La commercialisation devrait être lancée cet été, et le géant japonais mise beaucoup sur ce nouveau produit. Mais le paysage du secteur a changé, relève la presse spécialisée : la guerre des consoles s'est terminée, sans vainqueur ni vaincu.
Pas d'armistice, pas de traité de paix, mais plus vraiment de belligérants. Pendant près d'un quart de siècle, Microsoft, Sony et Nintendo se sont affrontés durement sur le marché des consoles. “En 2025, tout ça, c'est fini”, proclame Kotaku.
“Vous l'avez peut-être raté, car il n'y a pas eu de grande victoire spectaculaire. La fin des guerres des consoles s'est produite à bas bruit, pour diverses raisons.”
Le changement d'ère ne signifie pas que les constructeurs aient abandonné la conception de nouveaux appareils, souligne le média américain. Ainsi ? le 16 janvier, Nintendo a dévoilé officiellement la très attendue Switch 2, qui doit être commercialisée cette année - sans doute dès cet été.
Le timing du géant japonais, remarque le site spécialisé, montre toutefois à quel point la firme ne participe plus (et depuis fort longtemps) à la guerre des consoles. Nul besoin de sortir son appareil en même temps que la nouvelle génération de PlayStation ou de Xbox. “Tout ce qu'ils [les Japonais] ont à faire, c'est d'inventer à intervalles réguliers une console qui intéressera le public, et de sortir d'incroyables jeux qui seront associés à cette machine.” Autrement dit : Nintendo n'a plus besoin de participer à la course aux armements de ses concurrents, pour présenter les meilleures caractéristiques techniques pour ses produits, et “peut se concentrer sur lui-même”.
Microsoft a quitté le champ de bataille
D'ailleurs, l'essoufflement des avancées technologiques en la matière explique en partie cette fin de la guerre des consoles. Shawn Layden, un ancien haut responsable de Sony (dont il a notamment dirigé la branche américaine consacrée aux jeux vidéo), a accordé en décembre 2024 un long entretien à Eurogamer. Désormais conseiller auprès de la société chinoise Tencent Games, il analyse le fait qu'il ne devrait plus y avoir les améliorations impressionnantes qui caractérisaient jusqu'ici le passage d'une génération de consoles à l'autre. “Lorsque vous soulevez le capot d'une Xbox [de Microsoft] ou d'une PlayStation, c'est à peu près les mêmes composants, avec des puces fabriquées par AMD. Chacune a ses propres systèmes d'exploitation et des recettes de sauces secrètes, mais dans le fond [elles se ressemblent beaucoup, et] on a pratiquement atteint le maximum de ce qu'une console peut offrir.”
Insistant lui aussi sur les spécificités de Nintendo, Shawn Layden voit la firme japonaise comme évoluant dans un monde à part “où les lois classiques de la physique ne s'appliquent pas”. Et pour les deux concurrents historiques Microsoft et Sony, il prédit que “la véritable compétition va se déplacer sur le terrain du contenu. Cela devient donc une concurrence entre éditeurs, qui porte moins sur l'équipement” que sur les jeux eux-mêmes.
C'est pratiquement la même conclusion que tire Zack Zwiezen dans son article sur Kotaku. Fin janvier, Microsoft a annoncé qu'il allait rendre disponible son simulateur de courses automobiles Forza Horizon 5 sur la PlayStation 5. Et ce n'est vraisemblablement qu'un début : d'autres licences naguère exclusives et emblématiques de la Xbox pourraient rejoindre la console rivale, prévient le journaliste. “Voilà la confirmation que le drapeau blanc est levé par Microsoft, qui a décidé de devenir un éditeur gigantesque. Car il combine la force de frappe du Game Pass [un service par abonnement], de tous ses studios et du groupe Activision Blizzard. Cette stratégie commence déjà à payer.”
Un enjeu pour Nintendo
Peut-on donc déduire que Sony a gagné la guerre des consoles, en tant que dernier en lice ? Pas si sûr, poursuit Kotaku : “La victoire est un peu étrange, et vide” de sens, tant le marché a changé. Aussi, le lancement l'an passé de la PS5 Pro - une version améliorée (et à un prix bien plus élevé) de la PS5 - “donne l'impression que Sony a tiré un missile très coûteux sur un no man's land”. La firme nipponne poursuit en parallèle sa stratégie de licences exclusives, ou disposant du moins de fenêtres d'exclusivité.
https://www.youtube.com/watch?v=egNFeeBX_b0
Malgré tout, dans le cas de Nintendo, la sortie de la Switch 2 revêt bien une importance stratégique. La compagnie de Kyoto, analyse Bloomberg, a publié, début février, de fort mauvais résultats financiers. Pourtant “le cours en Bourse de Nintendo est remonté dès le lendemain, jusqu'à s'approcher de records historiques”. C'est dire si les investisseurs escomptent un succès sans anicroche de la nouvelle console, décrypte le journal économique. Et parient sur le fait que les consommateurs potentiels se sont retenus d'acheter la Switch actuelle, en fin de cycle, pour mieux se ruer sur son héritière.
Pour remettre ces éléments dans le contexte global du marché du jeu vidéo, Kotaku rappelle que “pendant ce temps, les jeux gratuits sur téléphones génèrent plus [de revenus que les trois consoliers] grâce à des appareils qui n'ont jamais rien eu à voir avec la guerre des consoles”.
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