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El Roslino
Plutôt réticent au départ, le PDG du géant allemand ne regrette pas aujourd'hui d'avoir remis en service ses superjumbos.
Août 2021. Le monde se remet de la crise du Covid, les grandes compagnies aériennes ont un genou à terre. Le monde a changé et des géants comme Air France, Lufthansa ou Thai Airways annoncent leur intention d'abandonner l'exploitation de leurs gros porteurs comme le mythique Airbus A380.
Déjà sur la sellette pour leurs coûts d'exploitation, le sort de ces énormes quadrimoteurs a été scellé par cette crise sanitaire qui a paralysé le transport aérien. Leur capacité hors normes (jusqu'à 800 passagers) est devenue un handicap en termes de rentabilité. L'avion mythique ne correspond plus au monde post-Covid, les compagnies estimant que la reprise du trafic mettra des années à se faire.
À cette époque, Carsten Spohr, PDG de Lufthansa affiche même sa certitude: "l'A380 ne reviendra bien sûr pas".
Mais moins d'une année plus tard, la demande pour l'avion déjoue tous les pronostics et explose, alors que dans le même temps, les difficultés de l'industrie à livrer des avions neufs commencent à se multiplier.
La reprise du trafic et la pénurie d'avions neufs ont sauvé l'A380
Les problèmes dans la chaîne d'approvisionnement, notamment dus à l'invasion russe en Ukraine, allongent considérablement les délais de livraison.
Outre les compagnies qui continuent à exploiter l'A380 car l'avion est au coeur de leur stratégie (comme Emirates), d'autres les ressortent des garages. C'est le cas de la Lufthansa. La compagnie allemande commence à les faire revoler en 2022. Trois ans plus tard, ses huit exemplaires (elle en possédait 14 mais en a revendu six) sont tous dans le ciel.
Le dernier de ses A380 a rejoint Francfort la semaine dernière, Lufthansa étant toujours privée des dizaines d'avions Boeing long courrier qu'elle a commandé (des 777-X et des 787-9) et qu'elle ne recevra pas avant 2026. Dans le même temps, la demande de passagers a rebondi aux niveaux d'avant la pandémie dans de nombreuses régions du monde.
"Nous avons fait un pari, et nous avons fait le bon pari"
Aujourd'hui, Carsten Spohr ne regrette pas son choix malgré ses réticences initiales.
"Je suis très heureux que nous les ayons ramenés. Il nous manque 41 appareils Boeing, et si nous n'avions pas les huit A380, nous aurions de gros problèmes pour desservir nos marchés haut de gamme", se félicite-t-il auprès du site Airways.
"Je me souviens très bien du jour où nous avons pris cette décision. Nous avons fait un pari, et nous avons fait le bon pari", poursuit-il.
Le patron reconnaît la difficulté à rentabiliser le gros porteur: "Cet avion doit être entièrement réservé pour être rentable, mais il est actuellement complet. Encore une fois, cela est dû à la pénurie d'avions gros-porteurs dans le monde".
Rappelons que le plus gros avion du monde n'est plus fabriqué par Airbus depuis 2021.
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