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Message 1 Discussion postée le 28-02-2025 à 00:47:16

Loic
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Polémique Wikipédia : cinq minutes pour comprendre les critiques qui visent l'encyclopédie en France

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Le Point, magazine hebdomadaire d'actualité français, a déclenché une guerre médiatique contre Wikipédia. Ils s'accusent mutuellement, l'un d'intimidation, l'autre de désinformation.

Entre Le Point et Wikipédia, la guerre est déclarée. Depuis le début de la semaine, le magazine d'actualité est engagé dans un conflit médiatique, et bientôt judiciaire, face à la communauté française de contributeurs bénévoles alimentant les pages de l'encyclopédie collaborative en ligne.

Lettre ouverte, intervention à la radio, pétition, édito, tribune signée par des personnalités... Les deux entités s'accusent mutuellement, l'une d'intimidation, l'autre de désinformation. Une animosité grandissante qui alourdit encore le climat autour de Wikipédia, qui fait l'objet d'un appel au boycott lancé par Elon Musk, mécontent que soit mentionné par exemple sur sa page personnelle un « geste comparé à un salut nazi ou fasciste », en référence au signe polémique effectué par le milliardaire sud-africain lors de l'investiture de Donald Trump, le 20 janvier dernier.

Quel est le point d'origine du conflit ?

Si l'affaire n'éclate médiatiquement que le mardi 18 février, elle prend en réalité racine le week-end précédent. « FredD », contributeur bénévole depuis plus de 20 ans, décide d'apporter des modifications à la fiche du Point, souhaitant relayer une publication de « RogueESR », un site Internet tenu par des universitaires, qui recense plusieurs articles rédigés par Le Point considérés par les chercheurs comme « climatosceptiques ».

Mais quelques minutes après avoir mis à jour la fiche Wikipédia de l'hebdomadaire, l'enseignant-chercheur, qui a préféré conserver son anonymat, reçoit un mail signé Erwan Seznec, journaliste au service société du Point. On peut y lire : « Nos avocats examinaient depuis des semaines les suites à donner au harcèlement coordonné dont Le Point est la cible. » Puis : « Nous allons faire un article sur vous, sur notre site, en donnant votre identité, votre fonction, en sollicitant une réaction officielle de [nom de ses derniers employeurs connus]. »

« Il m'a envoyé des messages sur WhatsApp, il a essayé de m'appeler, mais je n'ai jamais répondu, explique l'internaute. Il m'a même lancé un ultimatum, je devais me plier à sa volonté d'ici lundi (17 février) à 12 heures, sinon il publiait l'article », détaille l'internaute, dont les modifications, qui ne sont plus visibles aujourd'hui, faisaient état selon des informations de France Info d'un tournant « populiste » pris par Le Point, également accusé d'adopter une ligne éditoriale de plus en plus proche de la droite identitaire.

Que reproche Le Point à Wikipédia ?

De son côté, Erwan Seznec publie le mardi un article sur le site Internet du Point, intitulé « Wikipédia contre Le Point : comment l'encyclopédie libre est devenue une machine à calomnier ». Dans son long papier, le journaliste de 54 ans donne sa version du mail envoyé, conforme à celui révélé par le contributeur.

Publié au nom de l'hebdomadaire, le papier ne cible pas uniquement « FredD », mais aussi les « contributeurs (qui) répètent en boucle que Le Point ne serait pas une source fiable », que le journal serait « islamophobe », donnerait la parole à des voix « de la droite dure et de la mouvance complotiste », qu'il verserait dans le « populisme », serait « une caisse de résonance du déni écologique » ou donnerait la parole à des figures proches de « l'extrême droite néofasciste ». Et Seznec de préciser également que le journal n'a « pas de problèmes avec le droit à la critique », mais qu'il demande « à être traité avec honnêteté ». Contacté pour détailler sa version des faits, le journaliste ne souhaitait s'exprimer qu'en off, une demande à laquelle nous n'avons pas accédé.

Comment l'affaire a-t-elle pris une ampleur nationale et internationale ?

D'abord assez confidentielle, l'affaire a rapidement pris une tout autre envergure. Avant même la publication du papier d'Erwan Seznec, la communauté des utilisateurs français de Wikipédia s'était décidée à prendre les choses en main, rédigeant une lettre ouverte intitulée « Non à l'intimidation des contributeurs bénévoles » dans le but de soutenir « FredD ». Traduit en de nombreuses langues, le texte a fait son chemin à l'international, la pétition l'accompagnant ayant été signée par 848 personnes ce vendredi 21 février.

« J'ai même été contacté par Jimmy Wales, le fondateur de Wikipédia », révèle « FredD ». « Il a relayé la lettre aux États-Unis », explique-t-il, espérant que l'entrepreneur puisse peser de tout son poids dans le dossier.

Le témoignage du bénévole dans une émission de France Culture, mardi matin, a également provoqué le courroux de la rédaction du Point. Son directeur, Étienne Gernelle, rédige le lendemain un édito dénonçant une « déliquescence journalistique à France Culture ». Les publications signalant les potentielles dérives de Wikipédia se multiplient alors sur le site Web du titre français, jusqu'à jeudi soir et la mise en ligne d'une tribune nommée « Halte aux campagnes de désinformation et de dénigrement menées sur Wikipédia », déjà signée par une centaine de personnalités, dont Éric Dupond-Moretti, Marc-Olivier Fogiel, Jérôme Guedj ou Natacha Polony.

Quelles suites attendues ?

Après l'escalade, quelles conclusions ? Dans son article du 18 février, Erwan Seznec a annoncé la couleur : « Des démarches juridiques sont engagées » par Le Point à l'encontre du site fondé par Jimmy Wales. L'hebdomadaire Marianne a offert plus de précisions ce jeudi, révélant que ses confrères avaient décidé de mettre en demeure la Wikimedia Foundation, l'organisation finançant et hébergeant Wikipédia. Selon le média, les avocats du Point déploreraient une « violation du principe de neutralité » qui serait « l'œuvre d'un petit groupe de contributeurs, manifestement militants et en désaccord avec la ligne éditoriale » du journal.

En ce qui concerne « FredD », il regrette que la situation ait dégénéré. « Il y aurait vraiment pu ne rien y avoir, a-t-il affirmé. Si Seznec n'était pas d'accord avec ma contribution, il aurait pu publier un message pour expliquer qu'il ne trouvait pas mon avis suffisamment sourcé. Il n'y aurait pas eu de problème, ça aurait été corrigé dans les 10 minutes. Mais il est tout de suite passé aux menaces », a-t-il conclu, avant de dresser un parallèle avec la situation américaine. « Ça s'inscrit dans le contexte des appels d'Elon Musk à tuer Wikipédia. Ils (Le Point) se font les toutous d'Elon Musk. »


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