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S'il est possible de visiter l'épave du Titanic en réel, il est plus accessible de le découvrir dans ses moindres détails... depuis son salon, grâce aux progrès de la numérisation 3D.
Développée depuis de nombreuses décennies, la numérisation 3D est une technologie qui permet d'explorer certains des sites les plus fragiles et inaccessibles de la planète. Ce qui est évidemment le cas avec l'épave du Titanic, le célèbre paquebot qui gît au fond de l'océan Atlantique depuis 2012.
Officier de marine à la retraite et historien spécialiste du Titanic, Parks Stephenson a déjà vu la véritable épave deux fois depuis sa première plongée en 2005. Cependant, l'année dernière, il s'est offert une visite depuis... Londres. Et il avoue n'avoir jamais observé autant de détails.Il se tenait debout à côté du Titanic et marchait calmement autour de l'immense navire en l'observant dans ses moindres détails.
https://www.youtube.com/watch?v=9-Y4XJyKG9Y
Il s'est arrêté pour jeter un œil à la salle des machines et à l'emplacement des commandes sur les moteurs. Il a aperçu le numéro 401, identifiant du navire, gravé sur les lames de l'hélice. Des rusticles, sorte de stalactites de rouille, jaillissaient de la coque métallique du bâtiment. Des morceaux de métal et des bijoux ayant appartenu aux lointains défunts jonchaient le sol.
En réalité, il découvrait le jumeau numérique du navire. Il s'agissait d'un modèle à l'échelle réelle rendu possible par les progrès de la numérisation 3D et des technologies de cartographie :
On ne peut voir que ce qui est directement en face de nous C'est un peu comme être dans une pièce plongée dans le noir avec une lampe-torche un peu faible.
Ce jumeau du Titanic rejoint la liste grandissante de modèles de sites culturels ou archéologiques créés à travers le monde pour préserver leur fragilité et offrir de nouveaux moyens de les explorer. Le jumeau numérique offre quant à lui une vue à 360 degrés sur chaque recoin de l'épave.
La numérisation du navire a été réalisée en l'espace de trois semaines en 2022 par Magellan, une entreprise des îles Anglo-Normandes spécialisée dans la cartographie des profondeurs océaniques.
Un documentaire disponible sur Disney+.
Le nouveau documentaire National Geographic intitulé Titanic: The Digital Resurrection, disponible sur Disney+, raconte l'histoire de cette aventure d'un nouveau genre : la plus vaste numérisation 3D sous marine jamais réalisée, pour un total de 16 téraoctets de données, soit l'équivalent de six millions de livres numériques.
Pour donner naissance au modèle, deux robots pilotés à distance tendrement baptisés Roméo et Juliette ont plongé vers l'épave pour quadriller le site en prenant près de 715 000 photos et plusieurs millions de mesures au laser. Pour Parks Stephenson, le niveau de détail offert par la numérisation ouvre de nouvelles pistes d'enquête sur le naufrage du Titanic.
Auparavant, seules les visions d'artiste ou les photomosaïques assemblées à la main permettaient de générer un modèle grandeur nature de l'épave. Aucune de ces méthodes ne permettait d'atteindre une vérisimilitude précise. Le modèle 3D informatique est exact selon Parks Stephenson.
Dès que j'ai vu le jumeau numérique du Titanic, j'ai tout de suite su : premièrement, je n'avais jamais vu le Titanic de cette façon et, deuxièmement, j'avais le sentiment que le modèle était juste.
Alors que Magellan n'a pas annoncé son intention de rendre publiques les images du Titanic, le documentaire en lui-même montre ce dont nous sommes capables. La majorité des recherches existantes sur l'épave ont été menées par des expéditions privées qui conservent jalousement leurs résultats, une source de préoccupation grandissante pour les scientifiques et autres enthousiastes amateurs.
Parks Stephenson s'inquiète lui aussi du fait que l'épave ne soit pas traitée comme un site archéologique.
C'est l'un des sites les plus célèbres au monde et nous n'avons même pas accès aux informations les plus basiques, simplement parce que différents explorateurs ne souhaitent pas partager leurs résultats.
Grâce au jumeau numérique, un plus grand nombre de visiteurs pourrait vivre cette expérience de manière moins destructrice et plus collaborative.
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