Certains pirates informatiques du collectif ont piraté le site de la société d'intelligence économique et de renseignement Stratfor le soir du 24 décembre. Ils y ont subtilisé des numéros de cartes de crédit, avec lesquels ils ont fait des dons à des organisations caritatives.

Les hacktivistes d'Anonymous ont affirmé avoir dérobé plusieurs milliers d'adresses e-mail, de mots de passe et d'informations bancaires sur les serveurs de l'entreprise Stratfor.

Ils disent que l'obtention de ces informations a été aisée, car Stratfor (qui compte tout de même des clients prestigieux, dont la liste est confidentielle, mais dont feraient partie les services secrets américains ou de grosses agences de presse d'après les Anonymous) ne les aurait pas chiffrées. Si ce détail était avéré, la réputation de Stratfor serait gravement atteinte. 

Basée à Austin, au Texas, la société a déclaré -suite à l'intrusion- avoir interrompu ses serveurs et ses services de messagerie électronique ; et que cette interruption se poursuivrait pour une durée indéterminée, le temps qu'une enquête soit menée.

De leur côté, les Anonymous ont communiqué en ligne via l'un de leurs membres présumé, qui a déclaré que le groupe de hackers avait utilisé les informations des cartes de crédit des clients de Stratfor pour faire plus d'un million de dollars en donation, en faveur de différentes oeuvres de charité.

Absence de chiffrement.

Les Anonymous ont publié la liste des clients présumés de l'entreprise sur leur Twitter. Sur cette page, on apprend aussi que le groupe de hackers AntiSec aurait compromis les informations personnelles de plus de 2,7 millions de clients de Stratfor, "cela aurait pu être empêché tout simplement, avec un chiffrement", déclarent les Anonymous, pour enfoncer le clou.

Leur page Twitter leur a aussi servi à diffuser plusieurs reçus de transactions financières en faveur de diverses ONG. De plus, certains clients de Stratfor se sont plaints aux médias américains que des fonds de leurs comptes bancaires avaient été donnés à des organisations caritatives. En route vers un gros scandale ? Tout pousse à le croire ...