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Suite à l'impressionnante mobilisation de nombreux acteurs du Web (Wikipedia, etc.), le rapporteur du texte a décidé vendredi de le retirer en attendant "qu'un plus large consensus émerge sur une solution". Victoire pour l'Internet libre, mais pour combien de temps ?
La vague de protestations a fait faire machine arrière à de nombreux élus américains. Même la Maison Blanche a retourné sa veste, déclarant ne pas soutenir le Stop Online Piracy Act et demandant que soit organisée une consultation avec les acteurs de l'Internet. Son porte-parole s'est même exprimé mercredi en faveur d'un combat contre le piratage qui "ne vienne pas empiéter sur l'accès ouvert et gratuit à Internet".
Lamar Smith, un représentant républicain du Texas et rapporteur du texte à la Chambre, a lui aussi modifié sa stratégie, en annonçant le retrait du texte. "J'ai entendu les critiques et prends au sérieux les inquiétudes autour du texte pour répondre au problème du piratage", a-t-il expliqué à l'agence de presse Reuters.
La discussion sur PIPA au Sénat également reportée.
Ses collègues rapporteurs du PIPA (le texte similaire présenté au Sénat) ont également opté pour un retrait. Les deux votes sont reportés pour une durée indéterminée, jusqu'à ce qu'un "compromis" soit trouvé. Une joie pour les opposants aux projets de loi PIPA et SOPA, mais qui doit être accueillie avec prudence. Car les ayants droit risquent bien de se lancer d'ici peu dans une nouvelle offensive. En effet, même si les textes ont perdu un à un presque tous leurs soutiens, nul doute que les majors et studios de cinéma sauront motiver leurs amis politiques pour qu'une nouvelle initiative anti-piraterie numérique soit lancée.
Google avait recueilli vendredi plus de 7 millions de signatures dans le cadre de sa pétition demandant au Congrès américain de rejeter ces textes.
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