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L'agence nationale des fréquences (ANFR) vient de publier un rapport attestant que le réseau mobile de Free couvre plus de 30 % de la population, soit un taux supérieur au seuil minimal de couverture requis.
Suite aux recommandations de l'ARCEP, l'autorité de régulation des télécommunications, le ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique Éric Besson avait demandé le 16 février dernier à l'ANFR de contrôler la couverture effective du réseau de Free Mobile. Comme le rappelle le rapport de l'agence des fréquences publié le 2 mai, décelé par la Tribune, « ses obligations de couverture lui prescrivent de couvrir 27 % de la population pour le service de voix et 25 % pour celui de transmission de données ».
Après contrôle des 979 stations mises en service par Free Mobile, il apparaît que le réseau de Free « présente le potentiel de couvrir 30,8 % de la population métropolitaine », notamment grâce à ses « 800 stations 3G fonctionnelles ». D'après l'autorité administrative, le plan de déploiement de l'opérateur est « dans la moyenne de ce qui peut être attendu après deux années de construction », du fait de ses « 1 770 stations en projet ou en service », implantées « de manière espacée ».
Le rapport de l'ANFR note toutefois qu' « au stade actuel du déploiement de son réseau, la plus grande part des appels des abonnés de cet opérateur apparaît prise en charge par Orange ». L'autorité des fréquences a relevé à cet égard que pour près de 30 % des stations, « le terminal ne s'était pas connecté spontanément » au réseau de Free Mobile. Ceci s'explique en partie par la périodicité choisie par l'opérateur pour renouveler la recherche d'itinérance. L'ANFR nous informe que Free a opté pour un délai de 30 minutes, ce qui constitue désormais à ses yeux une « valeur intermédiaire ». L'autorité note d'ailleurs que :
"fixer un délai court peut paraître préférable, puisque cela permet au mobile de rejoindre plus souvent son réseau d'abonnement ; néanmoins, ce choix est rarement retenu, car la recherche de nouveaux réseaux empêche le terminal d'émettre ou de recevoir et nécessite une brève mais intense activité hertzienne du mobile, qui abrège son autonomie. Fixer un délai très long, de l'ordre d'une heure ou au-delà, favorise a contrario l'autonomie du portable ; en revanche, cette longue durée peut être préjudiciable à l'opérateur ou à son client : un abonné français vivant dans une ville frontalière assez bien couverte par des relais étrangers pourrait ainsi se trouver en itinérance pendant de longues périodes et voir sa facture augmenter rapidement, en particulier du fait des transmissions de données fréquentes en 3G".
À partir de ses observations, l'ANFR conclut : « La couverture de ce réseau apparaît donc cohérente avec l'évaluation communiquée par l'ARCEP ». L'étude de l'autorité des fréquences constate un niveau supérieur à celui de l'ARCEP, qui établissait fin février un taux de couverture de Free à 28 %, ce qui était déjà suffisant pour que l'opérateur satisfasse à ses obligations.
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