Vous n'êtes pas identifié.
Pages: 1
Réponse : 0 / Vues : 3 687
L'année 2012 marque pour Mozilla l'intensification des travaux dans plusieurs directions. On sait désormais que l'éditeur a des ambitions dans le secteur mobile avec le projet Boot To Gecko, ou B2G. Mais pour être capable de proposer une expérience utilisateur digne de ce nom, Mozilla doit entre autres proposer la lecture native de certains codecs multimédias, à commencer par le H.264. C'est désormais chose faite.
En termes d'expérience utilisateur et de concurrence, la question du support de certaines technologies devient pratiquement hors sujet. Il n'est plus imaginable aujourd'hui de commercialiser un smartphone qui ne saurait lire ni le MP3 ni le H.264. Mais en ce qui concerne ce dernier, la situation est d'autant plus concrète que ce codec vidéo est très utilisé, notamment sur la toile.
Mozilla avait expliqué vouloir supporter le H.264, sans pour autant s'occuper lui-même du décodage. Dans la pratique, l'idée était d'exploiter les capacités sous-jacentes du système d'exploitation. Dans Boot To Gecko, les développeurs ont utilisé la bibliothèque « stagefright » issue d'Android pour la placer dans la base Linux. Conséquence : le système est capable de décoder le H.264, l'AAC et le MP3, tous les trois massivement utilisés aujourd'hui par tout un chacun.
L'avantage pour Mozilla est que Boot To Gecko peut lire une vidéo H.264 par exemple depuis un dossier, ou directement dans le navigateur si un site présente un tel contenu. Le navigateur lui-même ne décode pas le H.264, il interprète simplement ce qui est renvoyé par le système d'exploitation.
Selon Mozilla, l'implémentation du H.264 est encore un travail en cours, et de nombreux bugs sont encore présents. B2G n'est pas attendu avant la fin de l'année, voire au début de l'année prochaine. Mais si le système mobile représente une étape marquante, elle n'est que la première. Car la boite de Pandore a été ouverte. Certains crieront à la trahison pour avoir laissé passer une technologie protégée par des centaines de brevets. D'autres y verront une nécessaire adaptation prête à rejaillir sur les autres créations de l'éditeur, car tout ne semble plus qu'une question de temps.
Ainsi, Chris Double, développeur chez Mozilla, explique sur son blog que le travail est bien en cours pour Firefox sur Android. La même technique peut être reprise : la bibliothèque stagefright est bien sûr présente dans Android. Toutefois, la situation est rendue plus complexe par la disponibilité de versions multiples, en fonction de l'édition d'Android. Mozilla pourrait utiliser plusieurs plug-ins pour parer à toutes les éventualités, ou déterminer de manière dynamique quelles sont les fonctions à utiliser selon la version d'Android présente.
La situation sur les ordinateurs classiques, fixes ou portables, est plus délicate encore. En effet, en dehors de systèmes récents tels que Windows 7, la plupart ne possèdent pas la capacité de lire nativement le contenu H.264. L'une des solutions envisagées serait de passer par le framework multimédia GStreamer, mais rien n'est encore arrêté.
Mozilla ne semble pas vouloir se lancer dans la solution qui pourrait apparaître comme la plus simple : ouvrir les vannes aux capacités du système d'exploitation. L'éditeur souhaite pouvoir dire « Notre navigateur supporte H.264 » sans que l'utilisateur ait à se demander si son système le permet.
Réponse : 0 / Vues : 3 687
Pages: 1