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Les publicités pour les paquets de cigarettes, les boissons alcoolisées, les produits alimentaires sont tenues par la loi de porter des messages alertant le consommateur des effets néfastes de ces produits. Valérie Boyer, députée UMP des Bouches-du-Rhône, souhaiterait que les photos retouchées de personnes fassent elles aussi l'objet d'un message d'avertissement. Soutenue par 47 autres députés, elle vient de déposer une proposition de loi à l'Assemblée le 15 septembre dernier.
Ce sont les photographies de femmes stéréotypées, rendues plus minces et plus jeunes grâce aux prouesses des logiciels de retouche, qui sont particulièrement visées. « Ces images pullulent dans les magazines et elles exercent une pression sociale sur les femmes et les jeunes filles. Ce qui peut déboucher sur des complexes, voire des comportements dangereux pour la santé comme l'anorexie », explique la députée, qui est aussi à l'origine d'une loi contre les incitations à la maigreur et à l'extrême maigreur.
La loi s'appliquerait à toutes sortes de photos où un personnage a été retouché, qu'il s'agisse de publicités, de reportages de mode, de catalogues de VPC, d'œuvres d'art, etc. La députée cite même les affiches de campagne électorale !
Les retouches ne sont pas censurées
La proposition de loi prévoit d'apposer sur ces images la mention « Photographie retouchée afin de modifier l'apparence corporelle d'une personne ». Selon Valérie Boyer, cette seule phrase va permettre aux personnes « de sortir du virtuel, de se rendre compte que ces images sont totalement fabriquées. Sans pour autant brider la créativité des photographes, des publicitaires ou des artistes. Car elle se défend de tout acte de censure je ne veux pas empêcher l'usage des retouches sur les photos. Juste avertir le consommateur ».
Rien n'est encore fixé quant au seuil au-delà duquel une photo sera considérée comme retouchée. En tous cas, selon l'élue, il sera simple de percer à jour ceux qui ne jouent pas le jeu : des logiciels permettent aisément de déceler si une photo a fait l'objet d'un traitement numérique ou pas. Ceux qui n'auront pas respecté la loi s'exposeront à une amende de 37 500 euros, qui peut être portée à 50 % des dépenses consacrées à la publicité.
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