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Un développeur canadien vient de déposer un projet de code pour le protocole HTTP, qui informerait les internautes qu'un site est inaccessible pour des raisons juridiques. Si ce standard était adopté, il permettrait par exemple de savoir qu'un site est bloqué du fait d'une décision de justice.
Habituellement, lorsque l'accès à un site est interdit, les navigateurs affichent un message d'erreur généré par le code 403 (forbidden), lequel indique uniquement que la consultation de la page n'est pas autorisée. Ce refus d'accès à une URL peut pourtant provenir de plusieurs raisons, techniques ou juridiques.
C'est pour permettre aux internautes de différencier la provenance de ces interdictions que Tim Bray, un développeur canadien travaillant pour Google, a déposé lundi un projet de code HTTP auprès de l'Internet Engineering Task Force (IETF). Son « code 451 » pourrait ainsi mettre en exergue les sites dont l'accès est refusé pour des raisons juridiques, affichant clairement « Unavailable for Legal Reasons ».
Des explications complèteraient même certains messages, précisant à l'utilisateur quel tribunal a ordonné la fermeture de l'accès au site, et pour quelles raisons. Les internautes britanniques pourraient par exemple savoir que l'accès à The Pirate Bay est désormais bloqué par décision de justice.
Aux yeux de son développeur, ce nouveau code permettrait d'améliorer la transparence des blocages de sites, opérés suite à des requêtes émanant d'autorités publiques, comme le souligne H-online qui apprécie la référence à Ray Bradbury, l'auteur de Fahrenheit 451 récemment disparu. Le projet déposé auprès de l'IETF précise toutefois que ce statut 451 serait purement facultatif. Même s'il était adopté, son application pourrait donc ne pas être systématique.
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