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Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, estime que l'Hadopi n'a « pas rempli sa mission de développement de l'offre légale ». En conséquence, elle annonce une réduction des crédits alloués à cette autorité.
Le bilan est dur pour Hadopi, qui se félicitait pourtant d'avoir largement contribué à faire reculer le téléchargement illégal en France. L'avenir de cette instance était incertain depuis la composition du nouveau gouvernement, le président de la République François Hollande ayant même laissé entendre, peu de temps après son élection, qu'elle ferait l'objet d'un remaniement à venir dans l'année. Cette réduction du budget pourrait donc être la première partie d'une refonte plus importante.
« Sur le plan financier, 12 million d'euros annuels et 60 agents, c'est cher pour envoyer un million d'e-mails », explique la ministre. « Enfin, la suspension de l'accès à Internet me semble une sanction disproportionnée face au but recherché. Mais tout cela sera examiné par la mission Lescure ». C'est en effet Pierre Lescure, ancien PDG de Canal+, qui a été chargé par le gouvernement d'une mission de concertation sur la culture face aux enjeux du numérique, et qui devra se pencher sur l'avenir d'Hadopi. En 2007, c'était Denis Olivennes, alors PDG de la Fnac (et ancien président de Canal+) qui avait été mandaté par Chritine Albanel, ministre de la Culture de l'époque, pour mener un travail similaire et rendre un dossier qui a conduit par la suite à la création d'Hadopi.
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