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Si l'arrivée des beaux jours fait le bonheur des vacanciers, ce n'est pas vraiment le cas de l'économie française, c'est du moins, ce qu'a déjà montré la canicule de l'été 2003.
Forêts
72.000 hectares de forêt sont partis en fumée. Cela est dût à la chaleur (37° en moyenne du 1er au 15 août), et à la sécheresse aiguë. Ainsi, sauf à demander aux pompiers d'arroser l'ensemble du domaine forestier français en prévention d'incendies potentiels, les risques et donc la facture économique d'une « canicule bis » sont grosso modo les mêmes.
Santé
14.802 morts. C'est le chiffre qui est resté dans la tête de la majorité des Français lors de cet épisode caniculaire. S'il y a eu des décès, il y a eu également des milliers de personnes hospitalisées, soignées, médicamentées. « La population qui avait besoin d'assistance représentait six millions de personnes », a expliqué à l'époque le professeur Jean-Louis Marco.
Si aucun chiffre n'a été publié sur le coût pour la Sécurité sociale, cela n'a pas empêché le gouvernement de désormais ses précautions. Chaque année, depuis 2003, le « plan canicule » est lancé et le gouvernement ouvre un numéro vert entre le 1er juin et le 31 août. Ainsi, si la chaleur débarque, les régions doivent informer leur population et mettre en place des mesures pour « venir en aide » aux personnes les plus vulnérables.
Sécheresse
A l'époque, plus de 7.300 communes ont demandé à être classées « zones de catastrophe naturelle ». 84% de ces villes ont obtenu gain de cause, ce qui a coûté 2,9 milliards d'euros à l'Etat.
Agriculture
Cultures asséchées et mauvais rendement (un cinquième de céréales, 17% de vin produits en moins), des cochons et des poulets morts de chaud dans des hangars... Le bilan des pertes pour l'agriculture après la vague de 2003 s'est élevé à 4 milliards d'euros, selon le rapport du Sénat.
Consommation en hausse
La canicule de 2003 a boosté la consommation en énergie des ménages qui ont eu beaucoup plus recours aux ventilateurs, réfrigérateurs, climatiseurs, congélateurs...
Plus encore, pour ce qui est des habitudes alimentaires des Français, il est à noter qu'en période de canicule, la consommation de la viande baisse considérablement, au même titre que les dépenses vestimentaires. La consommation des fruits et légumes de saison, quant à elle, explose.
Enfin, la consommation de produits de grande consommation tels que les sodas, les bières, les glaces, l'eau en bouteille et bien entendu, les crèmes solaires, connait une croissance exponentielle.
Bilan : la canicule de 2003 a coûté 15 à 30 milliards d'euros aux caisses de l'Etat. Combien cela coûtera-t-il si ça doit arriver demain ? Une chose est sûre, ça ne va pas améliorer notre situation économique.
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