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SAINT-QUENTIN - Les filles mordues par leur chow-chow jeudi dernier sont sorties hier de l'hôpital. Reste à savoir à qui incombe la responsabilité de cette attaque.
Chouchou va rester au moins quinze jours à la SPA de Saint-Quentin - Rouvroy.
Qu'a-t-il donc pu se passer dans cette maison de la rue Montplaisir jeudi soir ? Cette habitation où deux filles de 12 ans et 3 ans et demi, ont subi les attaques du chien du foyer, un chow-chow baptisé Chouchou et recueilli seulement deux jours avant par la famille Graux.
Est-ce la faute du propriétaire du chien ? De son ancien maître ? Ou alors est-ce le comportement même de l'animal qui a mené au drame ? Quoiqu'il est soit, Cassandra et Sheryline ont quitté hier après-midi le centre hospitalier où elles ont été évacuées après s'être fait mordre à la tête, aux bras et aux jambes. « Leur état s'est amélioré, on est content, explique le père de famille, soulagé. Une infirmière viendra prodiguer des soins à domicile avec un traitement antibiotique. Mes filles ont juste l'interdiction de s'exposer au soleil jusqu'à la fin de l'année. Des contrôles seront à faire l'an prochain. »
Son maître veut l'euthanasier.
Rappelons que Cassandra, 12 ans, s'était interposée entre Chouchou et sa petite sœur, alors que la tête de la fillette de 3 ans et demi était dans la gueule du chien. Cette dernière s'en est sortie avec une quarantaine de points de suture à la tête et à l'oreille, alors que l'adolescente a été touchée aux deux jambes et au bras gauche. « Elle commence à remarcher, se réjouit M. Graux en parlant de sa plus grande. Sa main a un œdème dû à l'opération. Toutes les deux ont été opérées en anesthésie générale car il y a un risque de 99 % d'infection avec les morsures. »
Les filles ne sont toutefois pas près d'oublier ce qui s'est produit. « Elles sont choquées. J'ai un yorkshire de 8 mois encore à la maison et elles pleurent, elles en ont peur. Il va falloir que ma femme et ma fille de 12 ans aillent voir un psychologue. La petite de 3 ans en rêve encore la nuit », se désole le père.
Du côté de la SPA de Rouvroy - Saint-Quentin, où Chouchou a été emmené jeudi soir, aucune décision ne sera prise dans la précipitation. « On a pieds et poings liés, le chien est mis sous surveillance pendant 15 jours », avoue une bénévole. « La SPA est en dehors de cette histoire. Nous ne connaissions pas ce chien et nous ne l'avons pas placé. Nos chiens sont testés avant d'être placés », poursuit-elle. D'ailleurs, un vétérinaire de Mont-d'Origny passe tous les deux jours examiner les animaux. Il contrôlera trois fois en deux semaines le chow-chow. Avant que ce dernier soit euthanasié ? « Le propriétaire du chien doit décider normalement, sauf décision de justice », rétorque la SPA. Le propriétaire du chien, justement, privilégie la mise à mort : « Je préfère qu'il soit piqué. Je ne le récupérerai pas, au vu de ce qu'il a fait à mes enfants. »
Après ce douloureux souvenir, la famille ne compte pas en rester là. Si aucune plainte n'a pu être acceptée faute d'infraction au pénal, elle a la volonté d'entamer une procédure auprès du parquet : « Ma femme a écrit aux procureurs de la République de Saint-Quentin et de Laon », conclut Sébastien Graux.
LE CHOW-CHOW, KESACO ?
Le chow-chow est une race de chien particulière, avec des caractéristiques physiques singulières. Il mesure entre 46 et 56 cm au garrot, en fonction du sexe. Son corps est homogène et musclé, avec des jambes fortes sans être trop courtes. Sa fourrure à poils longs forme une crinière qui rappelle celle du lion.
Quant à son caractère, il s'agit d'un canidé fier et très distant vis-à-vis des étrangers. Ce que confirme Jean-Louis Gombart, moniteur canin au Cercle cynophile de Saint-Quentin : « Un chow-chow, en règle générale, n'a qu'un maître, il ira toujours vers le même maître. »
Il se présente aussi de nature indépendante et peu enclin aux élans de tendresse passionnés et l'obéissance n'est pas son point fort. « Le chien est comme il est éduqué, même si dans le dressage, le chow-chow est un peu un cabochard », relativise M. Gombart.
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