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Sournoise insinuation pour certains, clin d'œil cocasse pour d'autres, la dernière création de la sulfureuse start-up montpelliéraine "Safe Tunique SARL" ne laisse personne indifférent, en particulier au sein de l'Eglise. Alors qu'une demande de retrait du marché était déposée mardi par un évêque Languedocien, la petite entreprise se défend et évoque "une forte demande" de la part de sa clientèle.
Crée en 2004, Safe Tunique SARL avait déjà créé le "buzz" sur internet en proposant une gamme de préservatifs extravagants : aromatisés (fraise, banane, etc.), préservatifs 'bio' en boyau de lapin, modèle "StarWars" qui luit dans l'obscurité : les créatifs de l'entreprise n'ont jamais manqué d'inspiration. Seraient-ils allés trop loin cette fois ci ?
Pour le Père Simène qui condamne fermement ce concept, il ne s'agit que d'une stratégie de communication : "Vous savez quel goût ça a une hostie ? Aucun, ça n'a aucun goût. Alors un préservatif goût hostie,ça n'a aucun sens. Pour moi c'est la preuve qu'ils [Safe Tunique SARL, NDLR] ne font ça que pour que tout le monde en parle. Mais à mon avis, ça va se retourner contre eux" professe-t-il.
Les créateurs du préservatif incriminé s'étonnent des réactions hostiles, qui se multiplient depuis la mise sur le marché du produit. Thibault Marchand, jeune responsable du département recherche et développement de l'entreprise témoigne : "Nous n'avions jamais eu de problème jusqu'à aujourd'hui, et on ne s'était jamais censurés. Quand on a sorti le préservatif 'goût dentifrice' par exemple, les dentistes ne nous étaient pas tombé dessus... Les gens ont toutes sortes de fantasmes, on leur permet juste de les réaliser. On a rien contre la religion catholique".
Côté clientèle, on est partagé entre enthousiasme, malaise et confusion. Julien R., utilisateur régulier de préservatifs 'originaux', est particulièrement satisfait : "J'utilise très souvent des capotes Safe Tunique avec mes partenaires, on les inclus dans nos jeux, nos scénarios. Avec ce modèle on a joué aux confessions, j'étais le prêtre et mes fidèles avaient le droit à une 'hostie' s'ils s'étaient bien confessés, c'était génial !". Pour Bruno C., l'expérience fut moins bien vécue : "Etant moi-même croyant je suis un peu gêné par le concept, mais j'ai quand même voulu tenter, par curiosité. J'ai été déçu, ça n'avait aucun goût, comme si mon partenaire avait un préservatif classique.. sauf que là ça coûte beaucoup plus cher" déplore le jeune homme qui nous confirmera plus tard sa décision de se tourner à nouveau vers des marques classiques. Une affaire à suivre donc, qui risque, comme le prédit avec facétie le Père Simène "de laisser un goût amer à beaucoup".
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