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Le département américain de la justice vient de déclassifier un document de 191 pages concernant Kim Dotcom et toute son activité lors des heures de gloire de Megaupload. Ce recueil de preuves expose en détail la façon dont Megaupload, ses sites associés et ses employés ont opéré pour mettre en place racket, violation de droits d'auteur et blanchiment d'argent.
On y apprend que le service de téléchargement illégal a généré 150 millions de dollars grâce à ses abonnés Premium et à la publicité qui lui a rapporté 25 millions de dollars. Ces sommes auraient toutes été gagnées sur le dos de contenus protégés par le Copyright.
D'après le document américain, lors de sa fermeture le 19 janvier 2012, Megaupload stockait environ 14,9 millions de vidéos sur Megavideo, son site de streaming. 8,6 millions d'entre elles avaient au moins été visionnés une fois. Ce site totalisait alors pas moins de 34,9 milliards de pages vues. Plus de 10 % de ces vidéos avaient fait l'objet d'au moins une notification du Digital Millennium Copyright Act qui avait demandé leur suppression. Le département américain de la justice ajoute que près de la moitié des vidéos uploadées sur Megavideo tombaient sous le coup d'un avis de retrait avant même leur mise en ligne. Sur la totalité des contenus proposés par le site de streaming, 78 % des vidéos entraient dans ce cas.
Récompenses et URL tournantes.
L'un des membres les plus actifs de Megaupload est connu sous le pseudonyme « TH ». Entre 2006 et 2011 les fichiers qu'il a publiés sur le site ont généré plus de 1,2 million de téléchargements. Grâce à son dévouement, il a récolté 50 000 dollars via un programme de récompense mis en place par le site de Kim Dotcom, et ce, bien que les fichiers uploadés soient dans le collimateur des forces de l'ordre.
Un agent du FBI a finalement infiltré le réseau en se faisant passer pour un utilisateur lambda. Il a découvert au fil de ses investigations que les ayants droit ne pouvaient rien faire contre Megaupload. À chaque nouveau téléchargement, c'était une nouvelle adresse qui était générée. Il était alors impossible de bloquer un fichier. Pour stopper la machine, il fallait bloquer toutes les URL.
Se réfugier derrière la loi.
Selon l'avocat de Kim Dotcom, ce document ne représente que « 191 pages d'allégations criminelles non fondées. » Il ajoute que « ce dossier est de nature civile et ne peut jamais être considéré comme criminel aux États-Unis. » La ligne de défense de l'ex-patron de Megaupload consiste à s'appuyer sur le Digital Millennium Copyright Act. Pour eux, ce sont les utilisateurs qui ont mis en ligne et téléchargé des contenus soumis aux droits d'auteur. En somme, Megaupload n'était pas au courant. Néanmoins, le département américain de la Justice ne considère pas qu'il puisse se protéger derrière cette loi. Megaupload « a volontairement enfreint les droits d'auteur [...] ils avaient connaissance du fait qu'ils distribuaient des contenus illégaux ; [...] ils recevaient des avantages financiers pour leurs services ; [...] ils n'ont pas réussi à stopper les internautes qui postaient des contenus illégaux et ils n'ont pas supprimé ou désactivé l'accès aux contenus illégaux stockés sur leurs serveurs », peut-on lire dans le document de 191 pages.
Actuellement Kim Dotcom est encore en Nouvelle-Zélande. Il se bat pour éviter son extradition vers les États-Unis. Cette affaire a été reportée au 7 juillet 2014 par les tribunaux locaux.
Philippe
Tous les moyens sont bons pour faire tomber celui qui vous a piqué un peu de votre gâteau.... J'espère qu'il y en aura d'autres d'ailleurs des groscom. C'est vrai qu'avec mega, spielberg, stallone, et bien d'autres se sont retrouvés à faire la manche c'est connu !!
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