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En progression constante depuis plusieurs années, Google Chrome et Apple Safari continuent leur chemin. Le premier conforte ainsi sa position de navigateur numéro un en Europe, tandis que le second commence à inquiéter la troisième place actuellement occupée par Mozilla Firefox. Quant à Microsoft Internet Explorer, sa chute semble ne pas connaître de fin.
IE sombre, Firefox souffre.
Leader incontesté il y a quelques années, Internet Explorer continue de s'effondrer, et rien ne semble arrêter cette tendance. Surpassé en Europe par Chrome au cours de cet été, le navigateur de Microsoft a ainsi atteint un plus bas historique avec 23,2 % de parts d'utilisation (PDU) sur le continent au mois de décembre 2013 selon les données d'AT Internet. Au cours des douze derniers mois, son recul le plus flagrant a été réalisé en Espagne, avec une part de 19,7 %, contre 30,7 % en décembre 2012. Le logiciel a cependant aussi lourdement souffert au Royaume-Uni et en France, avec des parts respectives de 23,3 et 23,9 %, contre 31,6 et 30,9 % un an auparavant.
Internet Explorer n'est toutefois pas le seul à régresser. Firefox, qui a longtemps été le challenger numéro un de Microsoft, souffre lui aussi depuis l'explosion de Chrome. Le navigateur de Mozilla a ainsi encore perdu des plumes ces derniers mois, pour tomber à 20,6 % de parts d'utilisation en Europe. Tiré vers le haut par certains pays de l'Est ou encore du Nord, le logiciel peut notamment se vanter d'être largement en tête en Allemagne, avec un niveau d'utilisation de 37 % des internautes. Mais il régresse dans ce pays (-3,4 points en un an) tout comme dans les autres territoires du continent, y compris en France, avec une PDU de 23,1 %, contre 25,4 % en décembre 2012. Pour rappel, en 2010, Internet Explorer détenait près de 50 % du marché européen à lui seul.
Safari, bientôt n°3 voire n°2 en Europe ?
Résultat, avec une part de 19,1 %, un record, Safari peut espérer capter la troisième place en Europe à court terme, et même la deuxième à moyen terme au regard de l'effondrement d'Internet Explorer. La progression du navigateur d'Apple est ainsi non négligeable en un an (+3,4 points), contre une hausse de 5,8 points pour Chrome, et surtout des chutes de 7,8 points pour IE et de 2,6 points pour Firefox. Si ces rythmes venaient à être équivalents cette année, cela signifie donc que Chrome sera au-delà des 35 % de parts d'utilisation, contre 22,5 % pour Safari, 18 % pour Firefox et 15,4 % pour IE. Si un scénario si précis est peu probable, la tendance, elle, a bien plus de chance de se réaliser.
Notez qu'AT Internet remarque un bond important pour Safari entre novembre et décembre (+1,7 point), « très probablement dû à l'effet des ventes de Noël ». Très puissant en Suisse, le navigateur d'Apple est aussi un succès gigantesque au Royaume-Uni, avec 35,8 % de PDU, en hausse de plus de 7 points en un an. Une progression liée aux très bonnes ventes de Mac, mais aussi d'iPad et d'iPhone outre-Manche. Mais Safari monte aussi en puissance en France et en Allemagne, où il dispose respectivement de 16,8 et 16,1 % de PDU. Des pourcentages records impensables il y a encore quelques années, alors que le navigateur avait déjà du mal à s'approcher des 10 % du marché.
Chrome, le navigateur de tous les exploits.
Mais si la progression de Safari ces dernières années est impressionnante, que dire de Chrome ? Le navigateur de Google, lancé il y a un peu plus de cinq ans, a connu un départ assez mitigé, avant de tout bonnement exploser après un à deux ans de tâtonnement. Résultat, il trône sur le toit de l'Europe avec déjà 29,7 % de PDU en décembre 2013, contre 23,9 % un an plus tôt.
Le logiciel du géant Google est ainsi numéro un en France avec 30 % de PDU (+5,5 points) et plus encore en Espagne avec 36 % de PDU (+5,6 pts). Il est de plus en deuxième position au Royaume-Uni avec 25,6 % du marché (+3,3 pts) et quatrième en Allemagne avec 15,5 % du secteur (+3,6 pts).
Aujourd'hui à sa version 32, Google Chrome semble inarrêtable. « Plus rien ne semble stopper l'ascension de Google Chrome qui, usant de fortes campagnes de communication, conforte sa place de leader en Europe » résume d'ailleurs AT Internet, qui se demande si cette progression va se poursuivre. En s'appuyant sur la renommée de ses autres services (recherche, navigation, etc.) et en misant sur son image de simplicité et de vitesse d'affichage, Chrome profite aussi des difficultés de ses concurrents et de la vision négative qu'en ont les internautes, même si tout ceci n'est pas forcément mérité, dans un sens comme dans l'autre.
À moyen terme, la part de Chrome pourrait toutefois être problématique, comme l'a été celle d'Internet Explorer, qui, après l'écroulement de Netscape Navigator, et avant l'éclosion de Firefox, captait près de 90 % du marché. Une situation qui avait poussé Microsoft à délaisser le développement de son navigateur phare, ce qui n'a pas été sans conséquence sur l'évolution du web. Mais tout ceci date d'il y a plus de 10 ans. Aujourd'hui, la concurrence est différente, et voir le secteur stagner est impensable.
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