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Selon deux procureurs américains, le nombre de vols de smartphones est en nette baisse dans plusieurs grandes villes depuis plusieurs mois. L'explication pourrait tenir au blocage distant plus efficace introduit avec iOS 7 par Apple.
Jusqu'à 38 % de baisse du nombre de vols d'iPhone à San Francisco.
Dans un article du New York Times, deux procureurs américains font indirectement la publicité d'iOS 7, mais pas seulement. Selon Eric Schneidermann, de New York, et George Gascon, de San Francisco, les vols de smartphones affichent une diminution très sensible sur une période de plusieurs mois. Ils ont comparé les chiffres durant les six mois précédents la sortie d'iOS 7 et ceux des six mois qui ont suivi.
Le verdict est apparemment sans appel. À San Francisco, le vol d'iPhone a ainsi chuté de 38 % durant la seconde période. Il s'agit de la baisse la plus spectaculaire, mais on a également enregistré une diminution de 24 % à Londres et de 19 % à New York.
Le blocage distant, une solution miracle ?
Pourquoi de telles baisses ? Selon les procureurs américains, l'explication réside dans les mesures de sécurité améliorées qui sont arrivées avec iOS 7. L'utilisateur qui se fait voler son iPhone ou son iPad peut en effet bloquer complètement l'appareil à distance (« kill switch »), effacer ses données personnelles ou encore provoquer une sonnerie particulière avec l'affichage d'un message personnalisé sur l'écran d'accueil.
Au cours d'une interview, Eric Schneidermann a ainsi estimé que « l'introduction du kill switch a clairement eu un effet sur le comportement des voleurs de smartphones. Si l'on peut bloquer ces derniers comme on peut bloquer une carte de crédit, ils vont devenir les équivalents de presse-papiers ».
Un mouvement de fond aux États-Unis.
Mais au-delà de la communication positive que cet avis peut avoir sur les ventes de produits Apple, il faut rappeler que ces propos prennent place dans un contexte juridique particulier aux États-Unis. Sous l'impulsion de divers gouverneurs, plusieurs États sont en train de se doter d'une législation visant à rendre obligatoire un tel kill switch sur les ventes de smartphones. C'est par exemple le cas du Minnesota, mais ce mouvement ne s'arrête pas aux lois mises en place.
En effet, le mouvement a réellement commencé au début de l'année quand un sénateur californien, Mark Leno, avait introduit une proposition de loi allant dans le même sens. Sans même attendre le résultat du vote, qui a finalement été un échec, la plupart des opérateurs et des constructeurs se sont réunis pour établir une promesse, le « Smartphone Anti-Theft Voluntary Commitment ». Asurion, AT&T, Google, HTC America, Huawei Device USA, Motorola Mobility, Microsoft, Nokia, Samsung Telecommunications America, Sprint Corporation, T-Mobile USA, U.S. Cellular et Verizon Wireless se sont ainsi engagés à fournir un kill switch à l'intégralité de leurs smartphones d'ici juillet 2015.
De fait, les propos des deux procureurs ne pourront qu'apporter de l'eau au moulin de ceux qui militent pour une généralisation de ces fonctionnalités à tous les modèles vendus. L'idée est simple : si plus aucun smartphone n'est exploitable après son vol, le nombre de larcins ne pourra chuter que de manière drastique.
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