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Alex31
Open Source : Alors que les systèmes d'exploitation libres existent depuis des années, Arnaud Montebourg s'apprêterait à mettre des frontières artificielles là où il n'y a nulle nécessité.
La France va-t-elle se doter d'un système d'exploitation promu par l'Etat ? Tout à sa lutte du moment contre la "colonisation numérique" par les Etats-Unis, le ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique travaillerait à un OS "made in France", selon le journal L'Opinion [accès payant].
L'Opinion cite des informations internes, et affirme qu'une annonce pourrait avoir lieu "dans les prochaines semaines". D'après Bercy, cité par le journal, Arnaud Montebourg "réfléchit effectivement à un projet de ce type, mais on ne sait pas si son avenir est prospectif ou opérationnel".
La France, échelle trop courte du numérique
On se souvient du discours du ministre, en ouverture de la première conférence du très frais Open Internet Project (OIP), mettant en avant le besoin d'un "travail plus industriel" pour éviter que l'Europe et la France deviennent des "colonie[s] numérique[s] des géants de l'Internet mondial". Intention louable, la question de la "colonisation numérique" étant pointée du doigt depuis longtemps - voir notamment ce compte-rendu du dernier Forum international de la cybersécurité (FIC) de Lille.
Mais alors que les intervenants du FIC ne voyaient pas l'Etat comme l'échelon pertinent pour un tel travail de prise de souveraineté numérique, le ministre y voit également une opportunité industrielle et économique strictement française. Et se base, selon l'Opinion, sur un ouvrage de Pierre Bellanger, président de Skyrock, qui souhaite asseoir la "Souveraineté numérique" sur un "résogiciel" français.
Pour Bellanger, l'intérêt est très clair : système d'exploitation libre, ouvert, permettant de "mutualiser les données des services qui y adhèrent", "formidable opportunité de compétitivité" grâce à "l'effet réseau [qui] donne la puissance qui permet de compenser la taille des nations", et qui garantirait "[les] libertés et [...] la mutualisation des données entre les services partenaires".
A base de belles phrases reprises par l'Opinion - "La liberté est contagieuse." - la cible réelle est rapidement mise en lumière : Google. C'est le cheval de bataille du moment de Montebourg, à la suite notamment des revendications de l'OIP. Google, symbole du colon numérique, derrière lequel on pourrait mettre Apple, Amazon, Microsoft, Facebook, etc.
STOP
STOP. Faut-il rappeler que les logiciels "libres", "ouverts", "formidables opportunités de compétitivité" qui "garantissent les libertés" existent ? Qu'on les appelle précisément logiciels libres, qu'ils dépassent l'échelon limité de l'Etat-nation, et intègrent des processus de développement propres à favoriser la mutualisation, non des informations collectées et distribuées à des "services partenaires" mais des compétences de programmation, d'audit et de sécurisation ?
Faut-il rappeler que la France a renouvelé en janvier dernier son contrat-cadre "Open Bar" avec Microsoft Irlande, dans des conditions pour le moins opaques, au motif que le libre serait "au moins équivalent" - sans doute, si l'on y inclut le coût de sortie des solutions propriétaires... dont la responsabilité est à chercher du côté des éditeurs propriétaires et non du libre ? Et ce, alors que le ministère de l'Intérieur a fait l'expérience inverse.
Faut-il rappeler, encore, que la France tergiverse depuis longtemps sur la priorité au logiciel libre à l'école, alors qu'on parle constamment d'apprendre aux élèves à coder ? Certes, l'existence de projets libres, voire open source, n'assure pas à elle seule l'émergence d'une filière industrielle.
Mais plutôt que de chercher à réinventer la marinière à chaque saillie contre Google, on peut espérer que le travail de recherche du ministère, dont on ne sait pas, pour rappel, "si son avenir est prospectif ou opérationnel", ne débouche pas sur un projet repartant de zéro et destiné à agoniser entre intérêts et déclarations.
Le ministère dispose d'un nombre impressionnant de distributions GNU/Linux qu'il peut utiliser comme base de travail. Il peut certifier, encourager à l'utilisation par les entreprises pour le développement d'une filière industrielle forte, sur une base qui n'aura pas été développée "par la France", frontière absurde sauf à vouloir refaire Nova, l'OS "libre" promu par le gouvernement cubain.
Par Antoine Duvauchelle | zdnet | Lundi 26 Mai 2014
Alex31
Disons que le projet à l'origine à même failli se faire sous mandrake devenu mandriva, puis un début à aboutit entre autre sur une partie des pc's dans les gendarmeries avec Ubuntu. Maintenant il est vrais que par éconnomie et à commencer par ne plus gaspiller suite a des performances de plus en plus importantes en windows, le mieux serait de reprendre genre ubuntu ou mint et de faire un OS d'état fourni à toutes les administrations etc.
Ou il suffit de DL le code source Debian de base et de le mettre à leur sauce. (Ubuntu est une adaptation de Debian)
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