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Philippe
"Mon histoire est atypique." Pour ne pas dire saisissante. Cole Cohen, une américaine originaire de l'Oregon a vécu jusqu'à ses 26 ans sans se douter que son cerveau présentait une incroyable singularité : un trou de la taille d'un citron et empli de liquide céphalo-rachidien. Elle publie ce mardi 19 mai 2015 son histoire "atypique" dans un livre, Head Case : My Brain and Other Wonders, dont le New York Post relaie certains passages.
Elle raconte ainsi avoir toujours rencontré des problèmes pour nombre de gestes quotidiens. Si elle n'a absolument aucun problème de compréhension du langage que ce soit à l'oral ou à l'écrit, lire une horloge à aiguilles, évaluer les distances ou prendre une direction clairement indiquée lui sont des gestes quasiment impossibles. Et les cours de mathématiques sont pour elle un calvaire. Des problèmes qui vont conduire à lui diagnostiquer un trouble du déficit de l'attention pour lequel elle sera traitée pendant des années. Sauf que...
En 2007, face aux difficultés qu'elle rencontre dans sa vie quotidienne, elle se rend chez un ergothérapeute qui lui recommande de passer une IRM. Le 17 juin, elle consulte avec ses parents un neurologue, le Dr Volt. Dans son livre, Cole Cohen raconte cette scène incroyable : "Le Dr Volt est derrière son bureau. Son écran d'ordinateur tourné vers nous. Je ne comprends pas l'image qu'il me montre. C'est une coupe de cerveau en noir et blanc que je présume être le mien, avec une tache d'encre noire de la forme d'un cœur distordu. Je me dis que c'est une tache sur le film, beaucoup trop grande pour être réelle." Jusqu'à ce que le Dr Volt prenne la parole : "Donc, ceci est votre cerveau... et ça - il pointe de son stylo la tache noire - c'est un trou." Incrédule, la jeune femme lui pose la question qui s'impose : de quelle taille est ce trou ? "À peu près la taille d'un citron. Ou disons celle d'un petit poing ? Comme celui d'un enfant de dix ans ?"
Quand l'appréhension de l'espace fait défaut
"Abasourdie" par cette annonce, la jeune femme comprend enfin pourquoi elle n'est jamais parvenue à évaluer la distance à laquelle se trouvaient les voitures au moment de traverser une route ; pourquoi à chaque passage à son épicerie de quartier, elle se sentait perdue comme si tout était à chaque fois réorganisé. Pourquoi les aiguilles d'une montre n'ont jamais eu aucun sens pour elle. Pourquoi elle n'a jamais pu apprendre à conduire. Car le lobe pariétal de son cerveau qui devrait se trouver à la place du fameux trou est notamment impliqué dans l'information sensorielle, l'appréhension de l'espace, la compréhension des nombres ou encore le sens de l'orientation. Cole Cohen raconte d'ailleurs que même avec l'aide d'un GPS, il est impossible pour elle de se diriger. "Si l'application me dit 'allez à gauche' ou 'allez à droite', je sais que j'ai 50% de chance de me diriger du bon côté", et 50% du mauvais.
D'autres cas de parties manquantes dans le cerveau ont déjà été rapportés mais ils sont extrêmement rare. Surtout, la plupart du temps, ces conditions anatomiques ne sont découvertes qu'au décès des patients, lors de l'autopsie. Ainsi de cette Chinoise qui a découvert à 24 ans qu'il lui manquait tout le cervelet.
Elle a de la chance, comparé à ceux de chez WZ à qui il manque un hémisphère complet chacun.
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