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Cet article paru, cet été dans les colonnes du Berry républicain, relataient l'opération coup de poing mené par Francis Fourneau, le directeur du cinéma vierzonnais. Deux agents de sécurité, envoyés par la Warner (lire ci-dessous) ont surveillé de très près les projections du dernier Harry Potter pour que celui-ci ne se retrouve pas piraté par un as qui agit à Vierzon et le balance sur internet.
Les Men's in black ont investi la moquette rouge du Ciné Lumière de Vierzon. Deux hommes en chemise blanche et costume noir surveillent, comme le lait sur le feu, le dernier Harry Potter (le sixième), sorti en salles depuis mercredi dernier. Les deux gardes du corps, agents de sécurité spécialisés dans le cinéma (avant-première, avant-première presse, garde rapprochée des stars...), chassent le pirate à Vierzon. Dans les salles vierzonnaises, le camcording, comprendre la captation totale ou partielle d'une oeuvre cinématographique, est devenu une plaie.
Les enregistrements, en général de mauvaise qualité, se retrouvent sur des sites de téléchargement, sur le Net. Ils font le bonheur de ceux qui aiment le cinéma sans vouloir payer une place. Ou se déplacer. Et le malheur des auteurs (pillés) et des distributeurs et des diffuseurs (pillés aussi). En France, les pertes se chiffrent en nombre d'entrées. Aux États-Unis, en millions de dollars.
Le but de ce sport ? Être le premier à pirater le film en question parce que ce sont les seuls lauriers à décrocher ! Un peu de gloire mais beaucoup d'ennuis en perspective si les agents mettent la main sur le pirate.
Le cinéma vierzonnais est classé zone à risque
L'affaire est sérieuse, à Vierzon. Suffisamment pour que le directeur, Francis Fourneau, ait fait appel aux services de la Warner Bros Pictures France, distributeur d'Harry Potter. Car le cinéma vierzonnais est classé zone à risque. En clair : un ou plusieurs petits malins se jouent de la surveillance effectuée dans les salles et captent son et images. Parfois, séparément. Au cours de plusieurs séances. Avec un logiciel adapté, son et images peuvent être à nouveau synchronisés. Balancés sur la Toile pour être visionnés gratuitement.
À la sortie de "Spiderman III", le film s'est retrouvé piraté dans quatre pays dont la Russie et la France, à... Vierzon ! Comment le sait-on ? C'est simple. Les images et le son des copies sont codés. Il est très facile pour les distributeurs de retrouver l'origine du piratage à partir du code. Et de remonter ainsi la source jusqu'au pirate.
Les distributeurs français et américains ne sont pas tendres avec les diffuseurs sur qui ils rejettent la faute. Francis Fourneau a eu des remontées de bretelles très sérieuses. Les distributeurs menacent carrément de boycotter les salles en question.
Malgré la surveillance accrue, certains parviennent quand même à passer à travers. Pour le son, ils accrochent carrément un micro à un de leurs doigts ! Indétectable. Pour l'image, téléphone portable et appareil photo suffisent.
Les deux agents de sécurité agissent, en général, aux avant-premières et aux premières des films qui peuvent se retrouver sur le Net le soir même !
À Vierzon, ils surveillent les salles avec des jumelles infra-rouges, fournies par le cinéma. Pour l'instant, l'opération fonctionne. Harry Potter n'est pas encore sur Internet à cause d'un pirate qui agit à Vierzon. Fuck THX, le pseudo d'un des pirates qui met ses « oeuvres » en ligne n'a qu'à bien se tenir. Le "Ché"," Yes man" ont été récemment « pillés » à Vierzon. Les agents de sécurité reviendront à coup sûr, dans les salles vierzonnaises. Ce sera le retour des men's in black ?!
L'article est tombé sous les yeux d'une équipe de reportage d'Envoyé spécial, sur France 2, qui justement réalise en ce moment un documentaire sur la nouvelle loi Hadopi qui sera encore discuté prochainement par les Parlementaires. Cette loi prévoit, entre autres, des sanctions pour ceux qui téléchargent illégalement sur Internet. Si la musique est partiquement gratuite sur le Net, les films restent un problème.
Du coup, mercredi 19 aout, une équipe de trois personnes (journaliste, caméraman et preneur de son) a passé la journée au Ciné-Lumière pour voir comment se déroulaient les projections et comment le personnel surveillait les salles pour que des petits malins ne filment pas avec leur portable ou leur caméra. Le reportage sera projeté probablement en novembre sur France 2 et comportera d'autres volets en plus de celui tourné dans le cinéma vierzonnais. Le pirate, baptisé THX fuck court toujours mais s'il veut témoigner anonymement devant la caméra de France 2....
Voici l'article paru dans le Berry républicain
Cet été, au Ciné Lumière, deux hommes en chemise blanche et costume noir, agents de sécurité, de la Warner ont surveillé le dernier Harry Potter. Et protégé le petit sorcier des pirates qui captent illégalement les images. Les Men's in black ont investi la moquette rouge du Ciné Lumière en juillet. Surveillé, comme le lait sur le feu, le sixième Harry Potter.
Les deux gardes du corps, agents de sécurité spécialisés dans le cinéma (avant-première, avant-première presse, garde rapprochée des stars), sont venus chasser le pirate à Vierzon. Dans les salles vierzonnaises, le camcording, comprendre la captation totale ou partielle d'une oeuvre cinématographique, est devenu une plaie.
Les enregistrements, en général de mauvaise qualité, se retrouvent sur des sites de téléchargement, sur le Net. Ils font le bonheur de ceux qui aiment le cinéma sans vouloir payer une place. Ou se déplacer. Et le malheur des auteurs (pillés) et des distributeurs et des diffuseurs (pillés aussi). En France, les pertes se chiffrent en nombre d'entrées.
Aux États-Unis, en millions de dollars. Le but de ce sport ? Être le premier à pirater le film en question parce que ce sont les seuls lauriers à décrocher ! Un peu de gloire mais beaucoup d'ennuis en perspective si les agents mettent la main sur le pirate. Le cinéma vierzonnais est classé zone à risque L'affaire est sérieuse, à Vierzon.
Suffisamment pour que le directeur, Francis Fourneau, ait fait appel aux services de la Warner Bros Pictures France, distributeur d'Harry Potter. Car le cinéma vierzonnais est classé zone à risque. En clair : un ou plusieurs petits malins se jouent de la surveillance effectuée dans les salles et captent son et images. Parfois, séparément. Au cours de plusieurs séances.
Avec un logiciel adapté, son et images peuvent être à nouveau synchronisés. Balancés sur la Toile pour être visionnés gratuitement. À la sortie de Spiderman 3, le film s'est retrouvé piraté dans quatre pays dont la Russie et la France, à... Vierzon ! Comment le sait-on ? C'est simple. Les images et le son des copies sont codés. Il est très facile pour les distributeurs de retrouver l'origine du piratage à partir du code. Et de remonter ainsi la source jusqu'au pirate. Les distributeurs français et américains ne sont pas tendres avec les diffuseurs sur qui ils rejettent la faute.
Francis Fourneau a eu des remontées de bretelles très sérieuses. Les distributeurs menacent carrément de boycotter les salles en question. Malgré la surveillance accrue, certains parviennent quand même à passer à travers. Pour le son, ils accrochent carrément un micro à un de leurs doigts ! Indétectable. Pour l'image, téléphone portable et appareil photo suffisent. Les deux agents de sécurité agissent, en général, aux avant-premières et aux premières des films qui peuvent se retrouver sur le Net le soir même !
À Vierzon, ils ont surveillé les salles avec des jumelles infra-rouges, fournies par le cinéma. L'opération a fonctionné. Harry Potter n'a pas été balancé sur Internet à cause d'un pirate qui agit à Vierzon. Fuck THX, le pseudo du pirate qui met ses « oeuvres » en ligne n'a qu'à bien se tenir. Le Ché, Yes man ont été récemment « pillés » à Vierzon. Les agents de sécurité reviendront à coup sûr, dans les salles vierzonnaises. Ce sera le retour des Men's in black? !
Qu'est-ce qu'Hadopi ?
Le projet de loi "Création et Internet", ou " loi Hadopi", a été adopté le 12 mai 2009 et censuré par le Conseil Constitutionnel le 10 juin 2009. "Riposte graduée", "Haute autorité": il est semé de plusieurs termes plus ou moins obscurs. Que signifient-ils et quelles mesures sont inscrites dans la loi ? Explications.
Pourquoi le nom de "Hadopi"?
Le "projet de loi Hadopi" tire son nom de la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) qu'il instaurera. Cette Hadopi contrôlera et punira le cas échéant les internautes qui se livrent au téléchargement illégal.
Le texte avait auparavant été surnommé "projet de loi Olivennes", car il est issu des accords de l'Elysée, signés le 23 novembre 2007, qui s'appuient sur le rapport de Denis Olivennes. L'ex-PDG de la Fnac et actuel directeur de la publication du Nouvel Obs a mené, à l'automne dernier, une mission sur la lutte contre le téléchargement illicite et pour le développement de l'offre culturelle légale sur Internet. Il avait alors auditionné tous les acteurs du secteur pour parvenir à cet accord.
Le projet de loi présenté en juin 2008 en Conseil des Ministres est finalement baptisé "Création et Internet".
En quoi consiste cette de loi?
La loi vise à enrayer le téléchargement illégal de musique et/ou de films. Pour ce faire, le texte institue un mécanisme de "riposte graduée ", sous la houlette de la Haute autorité administrative.
Lorsqu'un internaute téléchargera illégalement une oeuvre musicale ou cinématographique depuis Internet, il sera rappelé à l'ordre, d'abord par l'envoi de mails d'avertissement puis, en cas de récidive, d'une lettre recommandée, et enfin par la suspension, voire la résiliation de son abonnement Internet.
Quels sont les avantages de la "riposte graduée"?
Selon le ministère de la Culture, le transfert de responsabilités de filtrage et de sanction à l'Hadopi permettra un repérage plus rapide des internautes en infraction. Auparavant, seul le juge pouvait décider d'une sanction à l'encontre des pirates.
De plus, le fait de recevoir des rappels à l'ordre permettrait, toujours selon le ministère, d'arrêter les comportements de piratage occasionnel. Selon l'un des conseillers de Christine Albanel, "la future loi s'appuie sur les réussites qui ont déjà été constatées aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne (...) Dans ces pays, une grande majorité des pirates arrêtent les téléchargements illégaux après deux ou trois avertissements".
Pourquoi le texte a-t-il fait polémique ?
Les opposants sont nombreux : associations d'internautes, de citoyens, députés européens et français, avocats... Le magazine SVM a également lancé une pétition en ligne contre le texte. Ils jugent la mesure de suspension de l'accès à Internet "disproportionnée", puisqu'elle impliquerait une "mort sociale électronique" de l'internaute visé par la sanction.
Le Parlement Européen a, de son côté, voté le 10 avril 2008 une résolution qui "invite la Commission et les États membres à éviter de prendre des mesures qui entrent en contradiction avec les libertés civiques et les droits de l'Homme et avec les principes de proportionnalité, d'efficacité et de dissuasion, telles que l'interruption de l'accès à l'Internet."
En France, la CNIL et l'Arcep se sont également prononcées contre ce projet de loi. L'Arcep arguant que le principe de "riposte graduée" plaçait les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) en contradiction avec plusieurs textes existants (obligation de "garantir un accès ininterrompu aux services d'urgence" par exemple).
La Cnil, elle, considérait que, juridiquement, cette loi poserait un problème de "proportionnalité entre l'atteinte à la vie privée (collecte de masse d'adresses IP, coupure de l'accès Internet) et le respect du droit de propriété (la protection des ayants droit)."
Autre problème, le fait que le repérage des pirates se fassent par des sociétés privées. Ce sont en effet les ayants droit et les producteurs qui repèreront les internautes contrevenants sur le Web, qu'ils signaleront à la Hadopi. De telles enquêtes relèvent actuellement de la compétence judiciaire.
Obstacle supplémentaire, et non des moindres, au niveau de la technique cette fois: les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) ne sont pas, pour le moment, en capacité de filtrer l'ensemble du réseau. Pourtant, c'est auprès des FAI que la Hadopi récupèrera les coordonnées des pirates.
L'internaute irréprochable qui ne télécharge pas, ou uniquement sur des plateformes payantes, n'est pas à l'abri des sanctions pour autant... Il peut lui aussi faire l'objet d'un rappel à l'ordre par l'Hadopi. La raison? L'utilisation frauduleuse de sa connexion par un autre utilisateur qui télécharge des oeuvres protégées. C'est donc au détenteur de l'abonnement de sécuriser son accès pour éviter toute mauvaise surprise.
L'équipe de journalistes d'Envoyé spécial (France 2) venue tourner à Vierzon et plus principalement au ciné lumière mercredi 19 août, n'est pas passée inaperçue. Le Berry républicain, dans son édition du vendredi 21 août, titre : "Envoyé spécial chasse les pirates, rappelant au passage que Spiderman 3 "s'est retrouvé piraté dans quatre pays dont la France... à Vierzon." On a la réputation qu'on peut hein ! Le Berry en a profité pour lancer un appel au pirate (vierzonnais ?) Fuck THX qui met en ligne les films qu'il piège dans les salles du Ciné Lumière. Il est côté 48è au niveau français du téléchargement illégal de films. L'équipe d'Envoyé spécial serait ravie de l'interviewer, anonymement bien sûr (jeremie.drieu@france2.fr).
Dans la Nouvelle république datée du vendredi 21 août, la une du journal est consacrée au sujet avec ce titre : "Le pirate de films recherché par Hollywood". Fichtre. On y voit en photo, l'équipe du cinéma faire la chasse aux portables et aux caméras avec une jumelle infrarouge. Le reportage d'Envoyé spécial devrait être diffusé en novembre. A suivre évidemment.
Méfiance avec les journalistes ....
Des journalistes remis en cause
Paradoxalement, la crédibilité des journalistes, elle, reste faible. Selon le baromètre 2007, 63% des sondés doutent de leur indépendance face aux pressions des politiques et 60% pensent qu'ils ne résistent pas aux pressions de l'argent. Le quotidien précise toutefois que ce sentiment d'absence d'indépendance est stable depuis 1993.
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