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Dans le cadre de la loi pour la confiance numérique, un amendement défendu par deux députés socialistes, Karine Berger et Valérie Rabault, vise à interdire les liens hypertextes sans autorisation de leur auteurs. Une mesure qui paraît absurde ! Cet amendement au projet de loi pour une République numérique risque d'être bien compliqué à mettre en place et à veiller qu'il soit bien appliqué. Précisons tout de suite que ce projet ne concerne que les liens renvoyant vers une page avec du contenu soumis aux droits d'auteur et que l'interdiction ne viserait donc que les auteurs n'ayant pas accordé leur autorisation.
Déjà déposé lors de la Commission de Loi, ce fameux amendement, le n°843, revient sur le tapis. Cette proposition aurait pour but de protéger les auteurs et leurs créations en précisant l'étendue de leurs droits sur les liens hypertextes. Les députés qui ont déposé cette proposition veulent également responsabiliser les Fournisseurs d'accès à Internet ainsi que les hébergeurs qui selon elles, "donnent accès au public à des œuvres ou à des objets protégés par le code de la propriété intellectuelle, y compris au moyen d'outils automatisés".
Créer une valeur sur Internet.
Alors comment veulent-ils s'y prendre ? Tout simplement en demandant à ce que les FAI obtiennent l'autorisation des ayant-droits. Les deux députés expliquent que "Cette autorisation couvre les actes accomplis par les utilisateurs de ces services lorsqu'ils transmettent auxdits prestataires les œuvres ou objets protégés, afin d'en permettre l'accès mentionné au premier alinéa du présent 9, dès lors que ces utilisateurs n'agissent pas à titre professionnel". Cela veut donc dire que des services tels que Facebook, Twitter ou encore Google, qui permettent aux créateurs de contenus de partager leurs créations, ne pourraient plus rien mettre en ligne sans que les auteurs ne leur en donnent l'autorisation préalable. Pour le parti pirate, représenté par Julia Reda au parlement européen, c'est tout simplement une absurdité de vouloir copyrighter des liens hypertextes ! A la suite de nombreuses réactions face à cette proposition, la député Valérie Raubault a apporté quelques précisions concernant les raisons de cet amendement :
Valérie Raubault a écrit :
"Quel équilibre entre les gens qui produisent du contenu et ceux qui l'utilisent gratuitement via du lien hypertexte ? Rappelons que parmi les principaux bénéficiaires de l'utilisation gratuite on trouve les grandes firmes américaines Google, Facebook..."
Vous l'aurez compris, le but est de monnayer et donner une valeur aux liens hypertextes sur Internet. Du côté de la Commission, un débat à eu lieu entre Karine Berger et Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat chargée du Numérique qui a rappelé que la presse avait besoin des liens hypertextes, mais aussi de leur taxation, mais que cette dernière risquait "d'ostraciser le Web français".
En attendant d'apporter une réponse juridique au niveau national sur cette question, la secrétaire d'Etat préfère attendre la réponse de la Commission européenne qui va prochainement se prononcer sur la question du droit d'auteur.
Philippe
Ou alors il faudrait que les bancs de l'assemblée soient remplis d'autre chose que des vieux ex-banquiers, des vieux ex-avocats et des vieux ex-économistes. La politique doit cesser d'être un métier en soi et où les gens ne votent ni pour le peuple ni pour eux, mais pour un parti opposé à tous les autres partis.
On devrait y trouver des ingénieurs, des ouvriers, des docteurs, des artistes... Bref, de tout. Tout ce qui fait le peuple.
Après seulement on pourra compter sur les geeks d'expliquer aux autres ce qu'est le net, aux docteurs d'expliquer aux autres ce qu'est un médicament, au biologiste d'expliquer ce qu'est un OGM (et pourquoi ça fait 10 000 ans qu'on bouffe des OGM) et tout le reste...
Pas la peine que tout le monde soit un expert, il suffit qu'ils en sachent assez pour pouvoir répondre aux revendications de ceux qu'ils représentent et de ce pourquoi ils ont été choisit pour siéger en assemblée (mais bon, ça c'est un autre problème).
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