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Élus et habitants du 15e arrondissement se sont rassemblés ce mercredi matin pour protester contre l'expulsion de fidèles de l'église, promise à la vente.
Au 27 de la rue François Bonvin, dans le XVè arrondissement de Paris, elle se tient là, petite église encadrée entre un immeuble et un bout de terre grillagé, barrée par un portail métallique sur lequel est inscrit “En France, on tue les prêtres et on rase les Eglises”. Le ton est donné. Devant, ils sont une vingtaine, à l'aube, qui se préparent à faire front. Il y a Nicolas Stoquer, président délégué de l'association des Arches de Ste Rita, il y a aussi quatre élus qui ont revêtu leur écharpe, mais également des fidèles et des gens du quartier. Tous venus pour empêcher l'évacuation de cette Eglise vendue à un promoteur breton il y a plus de deux ans. Murée au milieu de l'année 2015, elle devait être détruite en octobre dernier pour laisser place à un parking et à des logements sociaux.
Les soutiens de l'Eglise se sont assis spontanément pour faire bloc pendant que les policiers commencent à les tirer à eux pour les écarter du portail. «On est au pays des libertés! Allez dans les banlieues! Là-bas il y a vraiment du boulot!» crie un homme, la joue écrasée contre un bouclier. Un autre homme apparaît à la fenêtre pour filmer la scène. En bas, la résistance continue. Tous sont assis. D'un seul coup, le petit groupe se met à entonner spontanément la Marseillaise. Un jeune homme, caché dans un arbre, laisse parler sa hargne: «Le gouvernement laisse mourir les citoyens mais il est toujours là pour raser les Eglises! Il manquait des policiers à Nice, ici on n'en a pas besoin!». Pendant ce temps, le groupe de protestataires est emmené un peu plus loin, devant le bar Le Troquet, où une barrière de policiers veille.
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