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Message 1 Discussion postée le 11-09-2016 à 23:37:32

El Roslino
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Air France-KLM explique Trust Together

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Le PDG du groupe aérien Air France-KLM Jean-Marc Janaillac a dévoilé hier quelques grandes lignes de son nouveau plan stratégique Trust Together, dont une vision à dix ans et la recherche de nouvelles recettes pour ne pas être perçu comme cherchant uniquement à réduire les coûts.

Si Trust Together ne sera officiellement présenté que le 2 novembre prochain, le PDG du groupe franco-néerlandais a profité de son déplacement à Shanghai le 8 septembre 2016 pour en expliquer les axes majeurs. A commencer par « définir une vision stratégique, et déterminer les objectifs à atteindre pour devenir ce que groupe veut être dans les 10 ans qui viennent » : il faudra trancher dans plusieurs dossiers, comme celui de la position d'Air France, HOP! et KLM Royal Dutch Airlines à l'intérieur du groupe, celui du développement de l'activité low cost de Transavia y compris sur le long-courrier, ou celui des hubs et des alliances. Et ce pour remédier à un « manque de vision globale », évoqué dans Le Monde par Jean-Marc Janaillac qui a décidé de s'appuyer sur le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG). Ce cabinet, qui doit aussi rencontrer les syndicats, devrait également faire des propositions sur la direction du groupe selon le quotidien, en particulier sur le choix entre concentrer l'essentiel des décisions au sommet du groupe et laisser les coudées franche à chaque compagnie aérienne.

Mais comme le nom du plan stratégique l'implique, rétablir la confiance en particulier avec les syndicats sera le deuxième grand axe de Trust Together. A commencer par ceux d'Air France, responsables de grèves des pilotes et des PNC ces derniers mois : Jean-Marc Janaillac veut arriver à « un constat partagé » sur l'état de la compagnie, et sur les moyens de la relancer. Et laisse entendre que la compagnie française pourrait, faute d'efforts de toutes les parties concernées, « finir comme Alitalia » (dont Etihad Airways détient désormais 49% du capital). Mais même s'il a promis la semaine dernière de ne « pas monter les catégories du personnel les unes contre les autres » et de ne « pas utiliser l'opinion publique », le dirigeant ne compte pas pour autant tout abandonner : il précise que les mesures du plan Perform 2020 déjà été mises en œuvre vont se poursuivre, et que le bras de fer avec les PNC va se poursuivre puisque les précédentes négociations n'ont débouché sur rien. Il ne faudrait pas « envoyer le signal que tout s'arrête », indiquent des sources du groupe dans Le Monde, même si des gestes seront probablement faits en direction des hôtesses et stewards d'Air France. Pas de mention des pilotes en revanche, qui avaient accepté de suspendre leur deuxième mouvement de grève fin juin en attendant le plan stratégique de M. Janaillac - et de la suspension des nouvelles mesures d'économie.

Le dirigeant est également revenu sur la situation financière d'Air France, expliquant dans La Tribune que si le premier trimestre avait été « extrêmement positif avec une baisse de la recette unitaire très inférieure à celle du coût unitaire, laquelle n'était pas uniquement la conséquence de la baisse du prix du pétrole », il n'y a pas eu depuis beaucoup d'évolution sur les coûts « tandis que la baisse de la recette unitaire s'est accélérée au deuxième trimestre et va sans doute s'accélérer à nouveau au troisième trimestre ». La faute à l'économie mondiale en berne, aux attentats en France et aux surcapacités sur l'Atlantique nord, des facteurs externes auxquels s'ajoute le manque de compétitivité propre à la compagnie (et pas seulement les charges fiscales françaises, même s'il en reconnait l'impact). Les efforts vont donc se poursuivre, mais le PDG veut aussi aller chercher de nouvelles recettes, en particulier dans le domaine de la gestion de la relation client : « nous disposons d'un grand nombre de données sur nos clients et en faisant des efforts et des investissements supplémentaires, nous devons être capable de proposer une offre de services personnalisés (que personne ne fait aujourd'hui) à laquelle les clients n'avaient pas forcément pensé », explique-t-il au journal économique.