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El Roslino
Ces jeunes accusent le candidat à la primaire d'avoir, lorsqu'il était président de la République, favorisé le maintien au pouvoir d'Ali Bongo.
Le meeting de Nicolas Sarkozy a été perturbé. Le candidat à la primaire de la droite et du centre s'exprimait à Marcq-en-Baroeul (Nord) devant un millier de partisans pour clore sa journée dans le Nord. Son intervention a été perturbée par une dizaine d'étudiants gabonais opposés à leur président élu Ali Bongo qui ont fait irruption dans la salle en scandant "Sarko, vient chercher Ali!" Ils accusent Nicolas Sarkozy d'avoir, lorsqu'il était président de la République, favorisé le maintien au pouvoir d'Ali Bongo, a expliqué à l'AFP un membre de ce collectif, "Lille refuse", après le meeting.
Après plusieurs dizaines de secondes de flottement, Nicolas Sarkozy a répliqué au micro à l'intention des étudiants. "Ici c'est la France, c'est pas le Gabon. Si vous voulez parler du Gabon, retournez-y!", a-t-il lancé, sous les applaudissements nourris de la salle. Les étudiants gabonais ont ensuite été expulsés de la salle par la sécurité. Depuis l'annonce de la victoire du président sortant Ali Bongo au scrutin présidentiel, le Gabon est plongé dans une crise politique sans précédent. Les violences post-électorales ont fait trois morts d'après les autorités et "plus de 50" selon le camp du candidat malheureux Jean Ping, qui réclame un recomptage des voix. Plus tôt dans l'après-midi de mercredi, Nicolas Sarkozy avait été accueilli par des "Sarkozy en prison" scandés par une dizaine de militants de gauche radicale, devant une librairie de Tourcoing (Nord) où il venait dédicacer son nouveau livre. Ses partisans avaient répondu par "Sarkozy, président!"
"Pour une concurrence loyale"
Nicolas Sarkozy a défendu le "monde ancien" menacé par "la concurrence déloyale" du "monde nouveau" du secteur numérique, lors d'un discours devant les salariés du groupe Holder basé à Marcq-en-Baroeul. "Parfois j'entends des émissions avec des gens très sentencieux, qui disent demain il n'y aura plus de salariat, plus de métiers classiques", a ironisé le candidat à la primaire de la droite et du centre.
"Il y a un monde nouveau, tant mieux pour le monde nouveau, mais le monde ancien il ne veut pas mourir", a-t-il ajouté, semblant faire allusion aux "nouvelles opportunités" du numérique vantées par l'ex-ministre de l'Economie Emmanuel Macron. "Uber c'est parfait, mes enfants l'utilisent. Mais le chauffeur de taxi qui a payé sa licence pendant 30, 40, 50 ans on ne va pas le laisser mourir", s'est exclamé Nicolas Sarkozy. "Air B'n'b c'est parfait, mais le petit hôtel deux étoiles à qui on demande d'observer de nombreuses règles de sécurité, on va le laisser mourir lui?", a-t-il continué.
"Quand j'entends qu'une société qui permet de louer son appartement paye 64 000 euros d'impôts en France, avec trois milliards de chiffre d'affaires, ce n'est pas juste", a encore clamé l'ancien président de la République. "Ce n'est pas le refus de la modernité, mais la modernité on ne va pas en payer le prix parce que c'est Apple, parce que c'est Google, qui paient leurs impôts en Irlande", a-t-il lancé. "Je suis pour ce monde nouveau, mais avec une concurrence loyale, pas déloyale", a conclu Nicolas Sarkozy. Poursuivant sa défense du "monde ancien", le candidat a cité l'exemple d'Alstom, lors de son meeting dans une salle de Marcq-en-Baroeul: "Ca suffit le scandale de la fermeture d'Alstom à Belfort, en prétendant n'être au courant de rien alors que l'Etat est le premier actionnaire de l'entreprise (il en détient 20% du capital, ndlr). Je ne serai pas le président du renoncement national".
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