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Message 1 Discussion postée le 25-09-2016 à 15:02:45

El Roslino
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Nicolas Sarkozy célèbre sa «certaine idée de la France»

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Avec vingt-quatre heures d'avance par rapport à la date de la journée nationale d'hommage, Nicolas Sarkozy a rendu hommage «aux Harkis et aux autres membres des forces supplétives» qui avaient combattu lors de la guerre d'Algérie. Samedi après-midi, à l'occasion d'un déplacement à Perpignan, l'ex-président et candidat à la primaire de la droite, s'est rendu à l'ancienne prison du couvent Sainte Claire, transformée en Centre national d'information des Français d'Algérie.

Il a déposé une gerbe au pied du «Mur des disparus, morts sans sépulture en Algérie 1954-1963» en compagnie de représentants harkis, qui ont entonné La Marseillaise et le Chant des Africains. Le candidat à la primaire a ensuite participé à une table ronde avec des associatifs. Les attentes sont connues: des réparations pour les familles, des subventions pour les associations, l'opposition au choix du 19 mars - date du cessez-le-feu en 1962 - pour rendre hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie. Les récriminations aussi. «Vous ne venez qu'au moment des élections», lui est-il reproché. «En France, on vient toujours avant ou après une élection», s'amuse Nicolas Sarkozy en soulignant qu'en 2012 il était venu au camp tout proche de Rivesaltes. Samedi, il leur a promis une «loi de réparation» et une ouverture plus grande des archives concernant cette période.

Roman national

L'histoire des Harkis et des pieds noirs était également l'occasion pour Nicolas Sarkozy de rappeler sa conception du «roman national» et sa définition de l'identité française, au terme d'une semaine de polémique concernant sa sortie sur «nos ancêtres les Gaulois». «Il n'y a pas l'histoire des uns et l'histoire des autres, a-t-il lancé, dans l'après-midi devant 1500 personnes réunies au Palais des Congrès. Il y a une histoire à apprendre dans les écoles de la République, c'est l'histoire de France. Je veux que les jeunes Français quel que soit leur lieu de naissance, la couleur de leur peau, leur religion apprennent la même histoire.»


Citant Renan ou de Gaulle, il dénonce la «pauvre gauche arrogante et prétentieuse, les pauvres socialistes qui ne croient plus au roman national mais au communautarisme». «Il y a plus d'un siècle, c'était l'honneur de la gauche de promouvoir Briand et la laïcité, Lavisse et le roman national, Ferry et son idée de l'éducation, poursuit-il. Désormais, c'est l'honneur de la droite de les défendre devant les attaques de la pensée unique, qui condamne une certaine idée de la France.»


«Cette idée de la France, c'est la nôtre et nous ne voulons pas l'abandonner, ni aujourd'hui ni demain»
, lance-t-il enfin avant de s'étonner à voix haute: «c'est curieux de parler de tout cela, mais pour moi le rôle d'un homme d'État est de tirer tout le monde vers le haut».
Un discours pleinement à droite



À deux mois du premier tour de la primaire, le message s'adresse également à ses concurrents qui ont moqué ses derniers discours. «Venir à Perpignan sans parler des pieds noirs et des Harkis, ça me paraît être une incongruité», explique-t-il dans une pique à l'intention d'Alain Juppé. Jeudi, à Tours, l'ancien premier ministre avait expliqué que «lâcher une incongruité tous les jours pour faire parler de soi» n'était pas sa conception de la campagne.


Sarkozy réplique. «Ceux qui ne comprennent pas que notre République s'incarne dans son passé, ses symboles et ses légendes ne comprennent pas la France, met-il en garde.
Nos ancêtres étaient les Gaulois, les rois de France, les Lumières, Napoléon et les grands républicains.» «Ceux qui critiquent l'assimilation ont accepté le renoncement à l'identité française», poursuit-il en visant le maire de Bordeaux, promoteur d'une «intégration rénovée». «À la cantine publique, il ne peut pas y avoir la table des petits juifs, la table des petits musulmans, la table des petits chrétiens», poursuit-il pour justifier sa volonté d'interdire les repas de substitution, quand Juppé les défend.



Et si le message n'était pas assez clair, Sarkozy réserve en fin de discours une volée de flèches au candidat qui a porté «l'identité heureuse» en étendard.


«Le combat pour l'assimilation, c'est celui du bonheur d'être Français, explique Sarkozy. Être heureux d'être Français ne se décrète pas.
Ne se rêve pas. Être heureux d'être Français, ça s'acquiert.» Succès garanti auprès du public à qui aucune de ces allusions n'a échappé. Pour Gérald Darmanin, le coordinateur du projet qui participait au déplacement, le discours de Nicolas Sarkozy s'inscrit «pleinement à droite». «Ce n'est pas un discours centriste, ce n'est pas son créneau», explique-t-il en évoquant le positionnement de Juppé. «Ce n'est pas une conception communautaire de l'identité, comme celle de la gauche, ni une conception ethnique de l'identité, comme celle du Front national et de l'extrême droite. C'est sa conception et elle s'incarne vraiment à droite.»